Google : l’UE accuse la firme d’avoir créé de faux comparateurs de prix pour échapper aux amendes

Google aurait-il triché pour éviter de nouvelles amendes ? C'est en tout cas ce que pense la Commission Européenne, qui a ouvert une enquête. Celle-ci estime que la firme de Mountain View a fait créer de faux sites de comparateurs de prix pour faire croire que le moteur de recherche mettait en avant des alternatives à son service Google Shopping. 

Google, abus de position dominante et Union Européenne, épisode 3462. Comme le rapporte Le Figaro, une nouvelle enquête contre le géant américain a été lancée par la Commission Européenne. La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, indique qu'une potentielle “pratique suspecte” est en cours d'étude. Selon Sky News, la société aurait fait en sorte que des agences de publicité créent de faux sites de comparateurs de prix soi-disant concurrents à Google Shopping. Les instances soupçonnent la firme de Mountain View de tricher pour faire croire que son moteur de recherche ne met pas forcément en avant son propre service.

Google n'a pas retenu la leçon après son amende de 2,4 milliards d'euros pour Google Shopping estime l'UE

Pour rappel, en 2017, l’Union Européenne avait infligé une amende de 2,42 milliards d’euros à Google pour avoir favorisé Google Shopping. “Ce que Google a fait est illégal au regard des règles de concurrence de l’UE. Elle a empêché les autres sociétés de livrer concurrence et elle a empêché les consommateurs européens de bénéficier d’un réel choix de services”, déclarait à l'époque Margrethe Vestager. En plus de cette amende record pour l'époque, la Commission avait exigé de Google un changement de politique et des solutions pour changer la situation.

Il s'avère donc que les solutions trouvées par Google ne le remettent pas vraiment dans les clous des règlements européens, qu'il a cherché à contourner plutôt que de les respecter. Dans le détail, les agences mandatées par la filiale d'Alphabet avaient pour mission de créer des sites publicitaires aux allures de comparateurs de prix pour donner une impression de compétitivité. Mais ceux-ci ne sont donc finalement que des publicités déguisées et ne proposent aucune fonctionnalité d'un comparateur. Une tromperie qui n'est pas passez inaperçue et qui pourrait valoir à Google de nouveau ennuis en Europe.

En juillet 2018, Google écopait d’une autre amende de 4,3 milliards d’euros pour abus de position dominante sur Android. Cette fois, c'était le fait d'obliger les constructeurs à installer par défaut Chrome et Google Search sur leurs smartphones pour avoir accès au Play Store qui avait déplu à la Commission. Avec de possibles conséquences sur le prix des mobiles, Google semblant désormais motivé à faire payer une licence Android pour chaque téléphone vendu avec le Play Store mais sans son navigateur et son app de recherche.

Lire aussi : Google : Donald Trump fou furieux après l’amende de 4,3 milliards d’euros infligée par l’Europe

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