Google devrait échapper à un procès antitrust en France contre une grosse amende
Google France est en passe de trouver un accord à l'amiable avec l'Autorité de la concurrence. En de plus de se voir infliger une amende, le géant du web pourrait être amené à effectuer des changements drastiques dans le fonctionnement de sa régie publicitaire en France.
Selon un article du Wall Street Journal, Google France et l'Autorité française de la concurrence seraient sur le point de trouver un accord à l'amiable sur les activités publicitaires du géant. Souvenez-vous, en 2019, l'Autorité avait diligenté une enquête contre Google pour abus de position de dominante sur le marché de la publicité.
Selon la plainte déposée par News Corps (le groupe de presse du milliardaire Rupert Murdoch), le Figaro et le groupe de presse belge Rossel, Google a privilégié durant des années sa plateforme Adx de mise en relation entre annonceurs et éditeurs, au sein de sa régie publicitaire DoubleClick. Pour rappel, les deux plateformes sont les leaders mondiaux du marché de la publicité programmatique. Soit la vente aux enchères d'espaces publicitaires sur le web en fonction du profil de l'internaute.
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Une amende et des changements opérationnels à prévoir
En 2018, ces deux entités avaient fusionné et c'est justement cette fusion qui pose problème aux plaignants. Comme le précise donc le Wall Street Journal, des sources proches du dossier affirment que Google France et l'Autorité de la concurrence sont sur le point de trouver un accord à l'amiable. Google devra bel et bien payer une amende, et il faudra également que le géant “améliore l'interopérabilité de sa régie publicitaire en France avec les plateformes concurrentes”.
Le WSJ précise que le Figaro s'est depuis retiré du dossier et n'a pas souhaité faire de commentaire sur le sujet, tout comme le groupe Rossels qui a préféré garder le silence alors l'affaire “touche à son terme dans quelques semaines”. L'Autorité de la concurrence n'a pas donné de déclaration elle aussi.
De son côté, Google ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés : “Nos technologies publicitaires fonctionnent aussi bien avec les offres de nos partenaires que de nos concurrents, dont plus de 700 plateformes côté annonceurs, et 80 plateformes côté éditeurs”, a assuré l'entreprise auprès de l'AFP. Pour rappel, Google a récemment été condamné par la justice australienne pour avoir localisé les smartphones Android sans l'accord des utilisateurs.
Source : Wall Street Journal