Google et Meta : l’Europe enquête sur des abus dans la publicité en ligne

Google et Meta sont dans le collimateur d'une nouvelle enquête de la Commission européenne. En effet, Bruxelles investigue actuellement sur une possible entente entre les régies publicitaires des deux géants américains. Bien entendu, cette collaboration permettrait d'exclure du marché de la publicité de nombreux concurrents.

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Et encore une. La Commission européenne vient d'ouvrir une nouvelle enquête officielle sur Google et Meta. D'après les éléments en possession de Bruxelles, les régies publicitaires des deux géants du web américains auraient signé une entente commerciale. Bien entendu, cet accord conclu en 2018 pourrait violer le droit de la concurrence.

Ce contrat resté confidentiel et baptisé “Jedi Blue” établit une collaboration entre l'Audience Network de Meta et le programme Open Bidding de Google. Pour Bruxelles, cette entente a permis “d'affaiblir et d'exclure du marché de l'affichage de publicités sur les sites et applications des éditeurs” tout service et régie publicitaire concurrente à la plateforme d'enchères de Google.

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Google et Meta dans le viseur de la Commission européenne

Par extension, cet accord augmenterait drastiquement le risque de dérives anti-trust sur un marché publicitaire déjà largement dominé par la firme de Mountain View. Dans le détail, Google aurait aidé Meta à mieux cibler une certaine part des utilisateurs avec des publicités, à hauteur de 80% des utilisateurs sur mobile et 60% des utilisateurs sur le web.

En l'échange de ces services, Meta se serait engagé à enchérir sur au moins 90% des enchères de Open Bidding, avec une dépense fixée à 500 000 millions de dollars par an. C'est en tout cas ce que révélait un article du New-York Times publié en janvier 2021. “Si notre enquête le confirme, cela restreindrait et fausserait la concurrence sur le marché déjà concentré des technologies publicitaires, au détriment de technologies de diffusion d'annonces publicitaires concurrentes, des éditeurs, et en fin de compte, des consommateurs”, a assuré Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne.

Pour rappel, Facebook vient d'écoper d'une amende salée de 79 millions d'euros. La société a choisi de payer pour mettre fin à une action en justice dans laquelle elle était accusée d'utiliser des cookies pour suivre l'activité des utilisateurs, et ce même quand ils étaient déconnectés du réseau social. Pire encore, Facebook aurait compilé les historiques de navigation des utilisateurs dans le but de les vendre à des annonceurs publicitaires.

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