Google Home, Amazon Echo : la Cnil alerte les utilisateurs sur les dangers des enceintes intelligentes pour la vie privée

Google Home, Amazon Echo et les autres enceintes intelligentes sont dans le viseur de la Cnil. La commission estime que les assistants vocaux peuvent représenter un danger pour le respect de la vie privée et a publié un guide aidant les utilisateurs à comprendre leur fonctionnement et les bons les usages à adopter.

La Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a publié une mise en garde envers les enceintes intelligentes comme le Google Home, qui peut enfin gérer plusieurs tâches à la fois, ou l'Amazon Echo. Elle exhorte ses utilisateurs à faire preuve de vigilance pour protéger au mieux leur vie privée en ne partageant pas trop de données personnels avec ces assistants vocaux.

Google Home, Amazon Echo et consorts collectent des données personnelles

La Cnil rappelle d'abord que “les requêtes vocales sont enregistrées dans le cloud, de la même manière qu’elles le seraient s’il (l'utilisateur) les tapait au clavier dans certains moteurs de recherche”. Elle ajoute que même en “veille permanente, ces assistants sont susceptibles d’enregistrer vos conversations, y compris celles de tiers lorsqu’ils ont reconnu le mot clé”. Elle suggère donc de couper le micro ou d'éteindre l'appareil quand il n'est pas utilisé. Concernant les enfants, la Cnil explique que des réglages permettent de filtrer certains types d'informations sensibles ou potentiellement choquantes. Mais elle recommande d'encadrer voire interdire les interactions entre les enfant et l'appareil.

La commission insiste aussi sur le fait que toutes les données personnelles recueillies par les assistants des enceintes connectées peuvent potentiellement être exploitées à des fins publicitaires. Elle encourage par ailleurs à “connecter des services qui présentent réellement une utilité pour vous, tout en considérant les risques à partager des données intimes ou des fonctionnalités sensibles”. Configurer une alarme ou l'ouverture de portes via son enceinte connectée peut par exemple être évité si le besoin n'est pas réel.

En guise de prévention, le document propose aux utilisateurs de supprimer régulièrement leur historique des conversations et des questions posées. La question de la vie privée et de la sécurité autour des objets connectés intéresse de plus en plus la Cnil, qui s’est attaquée à des  jouets connectés pour « atteinte grave à la vie privée ».  Elle travaille avec les fabricants pour comprendre comment fonctionnent leurs technologies et réfléchit à des moyens pour informer et protéger le public, assure-t-elle.

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