Google Maps : la Belgique veut forcer Google à flouter ses bases militaires, et en France ?
La Belgique porte plainte contre Google Maps. Bien décidé à contraindre Google à flouter les centrales nucléaires et les bâtiments militaires sur son service de cartographie, Steven Vandeput, ministre belge de La Défense, a annoncé son intention de porter plainte contre le géant du net. Selon le dirigeant, Google Maps représente un risque pour la sécurité nationale en facilitant les informations accessibles aux terroristes. Qu'en est-il en France ?
Afin de réduire les risques d'attaques terroristes sur les centrales nucléaires et les bâtiments militaires belges, dont la base aérienne de Kleine Brogel, le siège de l'Otan ou la centrale de Tihange, le ministère de la défense a demandé à Google Maps de flouter ces différents sites. ““Ayant constaté que cela n'a pas été fait, La Défense va donc porter plainte contre Google” explique un porte parole à Sudpresse, un média belge. Au total, 150 sites sont concernés par la demande de la Belgique.
La Belgique porte plainte contre Google Maps
« Nos militaires entendent continuellement qu’il y a de possibles dangers et qu’ils doivent être particulièrement vigilants lors de déplacements en uniforme. Mais d’un autre côté, des images des casernes sont jetées au public. Nous facilitons bien le travail de personnes aux motifs moins louables. C’est incompréhensible » surenchérit Yves Huwart, responsable du syndicat militaire ACMP-CGPM.
“Au cours des deux dernières années, nous avons travaillé étroitement et de manière constructive avec eux et avons procédé à des ajustements sur nos cartes le cas échéant et lorsqu'un cadre juridique approprié existait” répond un porte parole de Google. Selon La Défense belge, le géant du net refuse de flouter les sites parce que les images proviennent de satellites appartenant aux Etats-Unis, et dépendent donc de la législation américaine.
Le problème est le même en France. Si certaines installations militaires ont bien été flouées dans l'hexagone, d'autres demandes n'ont pas encore abouti. Sur Google Maps, on peut par exemple toujours explorer la base de l’Île Longue, dans le Finistère. Il s'agit du port base des sous-marins nucléaires français. Hors, Google Maps permet de zoomer sur les différentes infrastructures de l'île malgré la demande de camouflage introduite en 2006.