Google, Meta, Apple : jamais les géants de la tech n’ont autant aidé les États-Unis à vous espionner

Selon un rapport de Proton, Apple, Google et Meta transmettent de plus en plus de données personnelles au gouvernement américain. Mails, fichiers, contacts… Tout y passe.

Espionnage Apple Meta Google
Crédits : 123RF

Avez-vous déjà fait la liste des informations vous concernant disponibles en ligne ? Rien qu'avec les services Google, très largement utilisés, il y de quoi faire. Mails, photos, numéros de téléphones, fichiers, mots de passe, moyens de paiements… Autant d'éléments que vous confiez aux entreprises gérant ces services, et qu'elles s'engagent à protéger des hackers. Mais au-delà des cyberattaques, il suffit que les autorités demandent un accès pour que vos données privées ne le soient plus.

On le constate à de multiples occasions, l'exemple le plus récent étant celui de Telegram. Depuis l'arrestation de son PDG en France, l'application de messagerie sécurisée partagent les données de milliers d'utilisateurs avec les forces de l'ordre. Et elle est loin d'être la seule. D'après un rapport de Proton, firme suisse proposant des services mettant l'accent sur la confidentialité, Apple, Google et Meta ont transmis les infos de 3,16 millions de comptes au gouvernement des États-Unis. Un chiffre dont l'augmentation est hallucinante.

Apple, Google et Meta transmettent de plus en plus d'informations concernant leurs utilisateurs

Sur les 10 années observées, les demandes émanant des autorités ont bondi de 600 % en moyenne. C'est Meta qui remporte la palme avec une hausse de 675 %. La très grande majorité des requêtes, entre 80 et 90 %, ont été acceptées. Sans surprise, les États-Unis sont en tête du classement à ce niveau-là avec plus de 500 000 demandes entre juin 2023 et juin 2024. La France prend la 3e place du podium, derrière l'Allemagne, avec environ 60 000 requêtes.

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Rappelons que les grandes entreprises ont l’obligation de respecter les lois du pays dans lequel elles se trouvent. Même Proton a dû répondre à 6 378 demandes de la part de la Suisse en 2023. La société précise que chiffrer les informations en amont signifie qu'il est impossible de les partager puisque même elle n'y a pas accès. Cette manière de faire en faveur des utilisateurs et cependant impossible à mettre en œuvre pour Apple, Meta et Google. Cela reviendrait à détruire leur modèle économique reposant sur la publicité, pour laquelle il faut des données.

Source : Proton


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