Google recrute un ingénieur Apple pour fabriquer ses processeurs de smartphone
Google a recruté un ancien ingénieur d'Apple pour travailler sur la fabrication de ses propres processeurs de smartphones. Google investit beaucoup dernièrement pour développer ses puces maison, destinées à équiper les smartphones de la série Pixel. Comme la plupart des flagships de 2017, le Pixel 2 embarquait un Snapdragon 835.
Google continue d'embaucher des talents pour travailler sur le développement de ses propres SoC. Ancien ingénieur chez Apple, John Bruno, qui était responsable du pôle compétitivité processeurs dans la firme de Cupertino, a rejoint Google au courant du mois de décembre. Il y a assure la position d'Architecte Système, apprend-on sur son profil LinkedIn.
Google recrute chez Apple pour ses processeurs
John Bruno était chargé de garantir qu'Apple ne prenait pas de retard sur ses concurrents en matière de performances de ses puces. Il y a exercé pendant cinq ans. Avant ça, c'est chez AMD qu'il monnayait ses talents. Avant lui, Google avait déjà récupéré un ex d'Apple en la personne de Manu Gulati, ingénieur qui a travaillé pendant huit ans sur le développement des SoC de série A d'Apple. Les ambitions de Google semblent élevées puisqu'en l'espace de quelques mois, plusieurs employés de Qualcomm ou Apple l'ont rejoint.
Les objectifs de Google en la matière restent encore flous. Potentiellement, l'arrivée du géant américain dans le secteur des SoC peut être une bonne nouvelle. Il est le mieux placé pour créer des processeurs qui doivent fonctionner avec son OS. Il a déjà commencé dans cette voie avec le Pixel Visual Core intégré dans les Pixel 2. Il s'agit d'une puce dédiée à la photographie qui vient en support du Snapdragon 835 pour améliorer la qualité photo.
Selon Jim McGregor, analyste et fondeur de Tirias Research, le ou les futurs SoC de Google devraient mettre l'accent sur l'Intelligence Artificielle. Au vu des recrutements et investissements consentis, on peut penser que Google prépare désormais un SoC à part entière pour ne plus être dépendant de Qualcomm, mais il ne s'agit que d'une supposition. Dans ce cas, on peut se demander si les puces de Google ne serviront qu'à ses smartphones ou s'ils pourront équiper les modèles d'autres marques.