Google va trop loin en imposant son moteur de recherche partout : les Etats-Unis ouvrent une enquête
La position dominante de Google sur le marché des moteurs de recherche ne plait pas aux institutions américaines qui ont ouvert une enquête. Menée par le département de la justice et les procureurs généraux de différents états, celle-ci a pour but de favoriser l’émergence d’une réelle concurrence.
La position dominante du moteur de recherche est incontestable. Une concurrence peut-elle véritablement exister autrement qu’en affichant une position idéologique (protection des informations personnelles, respect de la vie privée, favoritisme d’un écosystème non américain, etc.) ? Ce n’est pas sûr. Malgré de nombreuses plaintes de moteurs de recherche alternatifs, comme Yandex, Bing ou DuckDuckGo, Google draine toujours l’essentiel des requêtes sur Internet. Et les revenus publicitaires qui vont avec.
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L’agence de presse économique Bloomberg a publié un article sur une enquête ouverte aux États-Unis contre la position dominante de Google. Le but : créer une situation qui favorise l’émergence d’une véritable concurrence. L’information a été révélée à nos confrères par le patron du moteur de recherche DuckDuckGo qui a été interrogé par plusieurs organismes américains impliqués dans le cadre de cette enquête.
Ne pas répéter l'erreur de l'Europe
Le département de la Justice et plusieurs procureurs généraux originaires de plusieurs états (sous le leadership de Ken Paxton au Texas) travaillent depuis plus d’un an sur ce dossier. Certains se concentrent sur la dominance du moteur dans les requêtes effectuées par les usagers. D’autres sont chargés d’examiner le marché publicitaire sur Internet. Une activité qui rapporte à Google quelque 100 milliards de dollars par an.
Le but est donc de créer une situation favorable pour la concurrence et d’y contraindre Google. Un objectif qui rappelle celui de la Commission européenne en 2018. À l’époque, Google écopait d’une amende de 4,3 milliards d’euros pour abus de position dominante de son moteur de recherche dans l’écosystème Android. La Commission forçait alors Google à donner le choix aux Européens de leur moteur par défaut (dans Android et dans Chrome). Mais Google a profité de cette opportunité pour vendre les emplacements à ses concurrents. Les enquêteurs américains espèrent ne pas répéter cette erreur et trouver une solution plus équitable.
Source : Bloomberg