Google veut remplacer le Dolby avec un nouveau protocole, le Project Caviar
Google serait en train de développer une technologie de son surround qui viendrait directement chasser sur les terres de Dolby. Le nom de code de cette nouvelle norme ? Project Caviar.
Google était initialement spécialisée dans la recherche sur Internet. Mais en 24 ans d’existence, elle a diversifié ses activités au point d’en devenir tentaculaire. Le site Protocole dévoile ainsi qu’avec Project Caviar, la compagnie souhaite offrir une alternative open source et libre de droits aux normes Dolby Atmos et Dolby Vision qui sont, on l’aura compris, payantes.
Les responsables du projet auraient réuni des acteurs de l’industrie des composants électroniques afin de les convaincre du bien-fondé d’une énième norme qui viserait à remplacer le Dolby. Dolby Atmos et Dolby Vision sont des technologies très abouties de reproduction sonore. Elles sont devenues les normes de facto dans l’industrie de la télévision, des enceintes et même dans des consoles de jeu telles que la XBox Series X. Tout constructeur de matériel hifi un tant soit peu sérieux se doit de proposer ces technologies sur ses appareils tant elles sont devenues synonymes de qualité visuelle et sonore.
Google a l’ambition d’évincer le Dolby Atmos et Dolby Vision
Le géant de Menlo Park a cependant quelques arguments à faire valoir auprès des fabricants d’électroménager grand public. Le premier donc, est le prix de la technologie concurrente. Pour utiliser le Dolby Atmos et/ou Dolby Vision et avoir le droit d’afficher le précieux logo sur leur équipement, les industriels doivent s’acquitter d’une licence (3€ par appareil compatible Dolby Vision, par exemple). La technologie de Google par comparaison est gratuite. Le second est le gain de temps… donc d’argent. La compagnie propose d’utiliser des codecs et des technologies déjà existants et gratuits, ce qui couperait d’autant les frais de recherche et développement. Les fabricants y gagneraient aussi, puisqu’ils n’auraient pas à réellement changer le cahier des charges de leurs télévisions et autres barres de son : tous les composants nécessaires y sont déjà.
Avec YouTube, Google possède le parfait laboratoire pour tester son nouveau protocole. Si le site de partage de vidéos supporte bien la HDR, il n’est pas capable de traiter la HDR10+ (qui intègre des métadonnées dynamiques par exemple). En matière de son, il ne supporte aucun protocole de reproduction 3D, contrairement à Dolby Atmos. À l’heure où l’on nous parle toujours plus de casques VR et de métaverse, on ne peut qu’imaginer la révolution que constituerait un YouTube totalement immersif avec un son en trois dimensions. En tout état de cause, Google s’est lancé un défi qu’il sera certes difficile de relever, mais qui n’est pas hors de portée. En effet, les changements à effectuer sont principalement d’ordre logiciels. Un domaine dans lequel Google peut se targuer d’avoir une grande expertise.