Hadopi veut faire peur aux pirates dans une nouvelle campagne de pub
Une campagne de communication vient de démarrer pour Hadopi. Dans celle-ci, la haute autorité française a décidé de se focaliser sur le streaming illégal en dénigrant notamment la qualité de l’image des films piratés et en pointant du doigt les dangers liés aux virus informatiques. Cette campagne s’adresse notamment aux consommateurs âgés de moins de 24 ans.
Avec les confinements du printemps et de l’automne, les Français ont consommé davantage de contenus sur Internet. 83 % des Français âgés de 15 ans et plus ont consommé au moins un bien culturel en 2020. Les films (51%), la musique (50%) et les séries TV (46%) sont les biens qui ont rencontré en début d’année le plus de consommateurs. Ce sont naturellement les tranches d’âge les plus jeunes qui ont surconsommé (notamment durant le premier confinement) : 74 % des 15-24 ans ont regardé au moins une vidéo en streaming au printemps.
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Mais cette consommation n’est pas toujours légale. Selon une étude réalisée cette année par Hadopi, la Haute Autorité pour la Diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, un quart des Français âgés de 15 à 24 ans ont consommé régulièrement du contenu de façon illicite en 2020. Sur les 12 millions de Français qui consomment illégalement des contenus (pour 1 milliard d'euros perdus en 2019 pour les industries du divertissement), 67 % sont âgés de 15 à 39 ans. Hadopi a donc décidé d’organiser une vaste campagne de publicité qui ciblent cette population.
Dénigrer le streaming illégal
La campagne se distingue en deux volets. Un premier basé sur de l’affichage. Cinq affiches ont été réalisées. Et le message que vous pouvez y lire se concentre sur la mauvaise expérience des pirates quand ils regardent illicitement un film en streaming. Film de mauvaise qualité. Publicité intempestive. Et bien sûr contamination par des logiciels malveillants. Hadopi cherche donc à dénigrer les offres illégales pour mieux plébisciter les offres légales. L’Autorité rappelle d’ailleurs sur chaque affiche qu’il existe 450 offres légales en France.
Le deuxième volet de la campagne est social. Trois vidéastes et influenceurs sur YouTube et Instagram vont participer activement à véhiculer le message de Hadopi en faveur des offres légales. Il s’agit de Just Riadh, Lola Dubini et Anis Rhali. Le coût global de la campagne est estimé à 160 000 euros.