Honor : les États-Unis ont peur mais ne savent pas quoi faire de l’ex-filiale de Huawei
Honor va-t-il pouvoir vendre ses produits aux Etats-Unis ? Pour ça, il faudrait déjà que la société en ait reçu l’autorisation, ce qui n’est pas encore le cas. Les organismes américains sont en effet méfiants. Le fait qu’Honor soit une ancienne branche de Huawei ne joue pas en sa faveur.
Honor est aujourd’hui une marque indépendante qui n’a plus rien à voir avec son ancienne maison mère Huawei. Théoriquement, elle ne devrait donc pas subir les effets de l’embargo américain imposé à la firme chinoise en 2019. Pourtant, les Etats-Unis sont toujours hésitants et pourraient tout de même mettre la société sur sa liste noire.
Selon le Washington Post, les autorités américaines n’arrivent pas à se décider sur le sort de la jeune entreprise. Le Pentagone ainsi que le département de l’Energie seraient enclins à bannir Honor par mesure de précaution. Une mesure couperet. Mais le département du commerce ainsi que le département d’état ne partagent pas cet avis et seraient plus enclins à laisser Honor entrer dans le pays.
Le sort de la marque chinoise est donc toujours très incertain, puisque personne n’arrive à se mettre d’accord sur son cas. Le dossier pourrait arriver sur le bureau de Joe Biden. Le président américain aurait alors le dernier mot.
Honor, une société désormais indépendante
Honor a été fondée en 2013 en tant que branche de Huawei. Le but était de viser les jeunes à travers des téléphones moins chers et vendus uniquement en ligne. Fin 2020, Huawei alors en difficulté se sépare de cette division. Une décision qui a permis de donner une nouvelle vie à l’ancienne branche.
Depuis, Honor travaille dur pour revenir sur le marché. Elle n’est plus concernée par l’embargo imposé par Donald Trump à Huawei et peut donc collaborer avec des sociétés comme Qualcomm. Elle ne s’en prive d’ailleurs pas, comme le montrent les Magic3, ses nouveaux smartphones phares.
Mais l’entée aux Etats-Unis n’est pas encore gagnée et Honor devra batailler dur pour revenir pleinement dans le bal des smartphones.
Source : The Washington Post