Non, Huawei ne partage pas vos données avec le gouvernement chinois, c’est promis !
Huawei assure ne pas partager nos données personnelles au gouvernement chinois. Alors qu'il est bien parti pour s'imposer comme un géant de la 5G, son plus gros obstacle reste de convaincre les autorités et les utilisateurs qu'il n'est pas un danger pour la sécurité de nos informations. Les États-Unis font tout pour se débarrasser du groupe chinois. La France se méfie mais Huawei, qui travaille avec SFR et Bouygues Telecom sur le déploiement de la 5G dans le pays, devrait bien devenir un acteur majeur chez nous.
Huawei assure ne pas collecter de données des utilisateurs qu'il envoie ensuite au gouvernement chinois. Lors d'une interview accordée à ZDNet, George Huang, PDG de la branche australienne du groupe, a affirmé que “Huawei ne possède, ne gère et n'exploite aucune donnée”. Une déclaration qui intervient alors que le groupe chinois est menacé d'être écarté du déploiement de la 5G en Australie.
Huawei ne va pas profiter de la 5G pour récupérer nos données
“Huawei est seulement un vendeur d'équipements réseau pour les opérateurs. Ce sont eux qui gèrent, qui exploitent le réseau […] Huawei est juste un vendeur de tuyaux”, explique Huang. Même son de cloche du côté du Directeur de la technologie chez Huawei Australie, David Soldani. D'après lui, “Huawei n'a aucun moyen de stocker ou traiter n'importe quel type d'informations utilisateur”.
“Quand on nous dit qu'on ‘accède aux données', c'est incorrect car ce que nous fournissons, ce sont des sites qui reçoivent des signaux radio qui sont convertis en signaux électriques, et ceux-ci passent ensuite par le cœur du réseau”, renchérit Soldani. Il comprend que la question de la sécurité doive se poser, mais il prétend que ce sont les standards 3GPP qui définissent seuls la manière dont les appareils accèdent au réseau et la façon dont les données sont traitées.
Ces accusations contre le groupe chinois ont déjà forcé Huawei à renoncer de s’implanter aux Etats-Unis, où il a du mal à collaborer avec les opérateurs et les revendeurs à cause des accusations régulières des autorités américaines, qui ont tout fait pour saper sa réputation. Selon Challenges, la France surveillerait aussi Huawei de près, et ce depuis 2015, via un programme nommé Cerbère.
Comme le rappelle le groupe chinois à l'Australie, le rejeter serait faire ralentir le déploiement de la 5G dans le pays et prendre du retard sur les autres. En France, il est d'ailleurs très impliqué et s'impose déjà comme un acteur majeur de la 5G. Bouygues Telecom a réussi avec Huawei un test 5G avec débit descendant de 2,3 Gb/s le 3 juillet 2018. SFR a lui aussi effectué avec succès des essais avec Huawei.