Huawei est encore sous sanctions américaines malgré la détente annoncée par Trump

Huawei a reçu l'autorisation de se fournir de nouveau auprès de certaines entreprises américaines, annonçait Donald Trump en marge du G20. Mais un membre du gouvernement des États-Unis précise que le groupe chinois n'est tout de même pas libre de traiter comme il le souhaite avec tous ses partenaires. Huawei reste officiellement sur la liste des Entités à risque.

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Crédit : Gage Skidore / Flickr

Le 29 juin dernier, Donald Trump annonçait autoriser de nouveau Huawei à utiliser des technologies américaines pour ses produits. Une déclaration effectuée en marge du sommet G20 lors de laquelle il a rencontré Xi Jinping, le président chinois. Il a aussi assuré que les négociations avaient reprises et que la menace d'une taxe de 25% sur les importations chinoises était suspendue pour l'instant. Mais comme souvent, le président des États-Unis a pris des raccourcis et la situation autour de Huawei reste floue.

Donald Trump relâche la pression, mais Huawei a encore les poings liés

Selon le président du Conseil économique national américain Larry Kudlow, interrogé par Fox News Sunday et dont les propos ont été repris par Reuters, l'autorisation de se procurer des biens américains s’applique uniquement aux produits “disponibles massivement dans le monde entier”. Il ne s'agit donc pas d'une amnistie générale, explique-t-il, mais la marque va pouvoir se fournir du matériel US via l'obtention de licences décidées au cas par cas. C'est par exemple le cas des semi-conducteurs, dont il va pouvoir s’approvisionner de nouveau auprès d'entreprises américaines.

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“Les préoccupations de sécurité nationale resteront primordiales”, rappelle toutefois Kudlow. Il n'est pas question de réinviter Huawei sur le marché des équipements 5G sur le territoire américain par exemple. La marque demeure sur la liste des Entités considérées comme à risque, mais obtient une marge de manœuvre supplémentaire à certains égards, rien de plus.

Reste à savoir ce que le groupe chinois peut désormais faire concrètement. La décision des États-Unis n'est absolument pas claire sur la question. On ne comprend pas si Google va pouvoir continuer à traiter avec Huawei. La licence Android (qui permet d'accéder aux services Google type Play Store) n'est pas un service “disponible à grande échelle” comme indiqué par Kudlow. Quid aussi de l'imbroglio avec ARM dont Huawei est dépendant pour la conception de ses SoC Kirin et qui utilise des technologies américaines.

Source : Reuters

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