Huawei et Qualcomm peuvent de nouveau faire affaire malgré les sanctions
Huawei peut de nouveau s'approvisionner chez Qualcomm malgré les sanctions : le fondeur américain vient en effet d'obtenir une licence du gouvernement américain et compte bien sécuriser un contrat d'approvisionnement pluriannuel. Néanmoins des limites restent en place sur ce que les deux firmes peuvent échanger.
Enfin un rayon de soleil dans ce ciel si gris ? On l'avait presque oublié, mais il y a quelques mois, l'administration américaine a mis en place un programme de licences qui permet à des entreprises américaines de poursuivre leurs liens commerciaux avec Huawei. Toutes les entreprises américaines peuvent en faire la demande – qui n'est pas assurée d'une issue favorable, quelle que soit la taille ou la réputation du fournisseur.
Huawei et Qualcomm reprennent leurs relations commerciales grâce à une licence
D'ailleurs, depuis que cette mesure – présentée comme un “assouplissement” – est en place, très peu de licences ont été délivrées. Si bien que l'on en aurait presque oublié l'existence de ce programme dont les effets se font attendre. Mais Qualcomm vient d'annoncer avoir obtenu le précieux sésame.
Le fondeur des puces Snapdragon et de diverses solutions sur silicium confirme aujourd'hui que les relations commerciales entre les deux groupes ont repris. Mais aussi que la firme compte beaucoup sur un contrat d'approvisionnement pluriannuel qu'elle est en train de négocier.
Pour Huawei, cela semble être une excellente nouvelle, puisque le constructeur chinois a toujours besoin de certaines technologies du fondeur. Juste avant que le placement sur la liste d'Entités de Huawei ne contraignent ses partenaires américains à rompre leurs liens commerciaux, le constructeur s'était en effet constitué d'importants stocks de composants Intel, Micron et Qualcomm.
Pourtant deux questions subsistent : d'abord, on ne sait pas vraiment ce que cette licence permet ou ne permet pas de faire à ce stade. Les Etats-Unis avaient par exemple insisté sur le fait que ces licences ne permettraient que le commerce de composants courants ne représentant pas de danger pour la sécurité nationale.
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Ensuite, toute la question est de savoir ce dont Huawei a effectivement besoin à ce stade. Les dirigeants du groupe chinois affirment en effet depuis plusieurs mois être parvenus à se passer totalement de composants américains. Et force est de constater que Huawei a pu, malgré les sanctions, lancer le Mate 30.