Huawei exhorte les autorités américaines à cesser de l’accuser d’être une menace
Huawei exhorte la Federal Communications Commission (FCC) l'autorité des communications aux Etats-Unis, de cesser d'acuser la firme ainsi que ZTE d'être des “menaces pour la sécurité nationale”. Huawei estime que les efforts de l'agence sont illégaux, guidés par des considérations politiques, et que les sanctions visent à stigmatiser et entraver le développement de ces entreprises.
Huawei a demandé lundi 3 février à la Federal Communications Commission (FCC) de ne plus accuser le groupe d'être une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis. Selon le constructeur, les efforts de l'autorité sont “illégaux et dévoyés”. Dans un document de 200 pages, Huawei affirme en effet que l'action de la FCC “a été conçue pour implémenter la campagne de certains officiels gouvernementaux, dont des membres du Congrès, pour exposer Huawei à des restrictions pénibles et stigmatisantes, lui faire mettre la clé sous la porte aux Etats-Unis, et endommager sa réputation ici et autour du monde”.
Huawei n'a pas oublié, en effet, que certains des décrets de l'administration Trump, comme par exemple le “travel ban” anti-immigration de son début de mandat, ont été annulés par des tribunaux. En intercédant auprès de la FCC, Huawei peut ainsi espérer que l'un des contre-pouvoirs américains finisse par jouer en sa faveur. En novembre, la FCC avait voté à l'unanimité de désigner Huawei et ZTE comme des menaces pour la sécurité nationale, dans le but de les exclure d'un appel d'offre dans les zones rurales.
Huawei estime que les Etats-Unis endommagent sa réputation dans le monde
Les Etats-Unis ont en effet considéré de laisser les deux firmes déployer des infrastructures non stratégiques dans les zones rurales pour améliorer l'accès aux réseaux de téléphonie et données mobile. Un fonds de plus de 8,5 milliards de dollars est en effet prévu. Mais la commission avait aussi, alors, proposé que les opérateurs américains remplacent tous leurs équipements Huawei et ZTE de leur réseau.
A l'époque, la FCC avait parlé de liens entre les firmes et le gouvernement chinois et l'appareil militaire. Citant des lois chinoises qui requièrent par exemple des firmes leur collaboration avec les services de renseignement. Mais en dépit du vote, la FCC avait laissé la décision finale au Public Safety and Homeland Security Bureau de l'agence. Ainsi cette division de la FCC pourrait tout à fait trancher en faveur de Huawei et ZTE, ce qui serait un nouveau camouflet pour le gouvernement.
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Reste que dans un tel contexte, le fait que la FCC revienne sur l'une de ses décisions votées à l'unanimité sur un thème aussi central de l'administration Trump rend toutefois cette issue improbable.
Source : PhoneArena