Huawei n’est pas inquiet de perdre des milliards de dollars suite aux sanctions américaines
Huawei n'est pas inquiet à l'idée de perdre 30 milliards de dollars suite aux sanctions décrétées par le gouvernement Trump. Lors d'une interview, Ren Zhengfei, fondateur du groupe chinois, a minimisé l'impact financier des restrictions américaines. D'après lui, Huawei peut toujours compter sur des ventes solides en Chine.
Exclu du marché américain et bientôt privé de licence Android, Huawei va perdre jusqu'à 30 milliards de dollars de revenus au cours de l'année 2019, a admis Ren Zhengfei lors d’une table ronde au siège de la firme à Shenzhen. Interrogé par nos confrères de CNBC, le dirigeant a ensuite estimé qu'il ne s'agissait en fait que d'une “très petite chose”.
Huawei va perdre des milliards de dollars en 2019 mais ce n'est pas grave, rassure le fondateur
“Je ne vois pas où est le problème, car le secteur de la consommation n'a pas connu de baisse sur le marché chinois” explique Ren Zhengfei. En Chine, Huawei se dispute la première place avec Apple. D'après les chiffres de Statcounter de mai 2019, Huawei détient 23,59% des parts du marché chinois, contre 25% pour la marque à la pomme.
“C’est juste qu’il pourrait y avoir des baisses à l’étranger. Dans le pire des cas, 40%, mais ça pourrait être moins de 20%. Ce genre de déclin est également appelé à évoluer. Si je regarde les baisses dans le secteur de la consommation, cela représenterait environ 10% environ, donc ce n’est pas si grave” tempère l'homme de 74 ans. Sans surprise, les restrictions de Donald Trump contre Huawei auront surtout des conséquences graves sur des marchés comme l'Europe ou l'Amérique du Sud. En Allemagne, un marché clé où la marque est bien implantée, Huawei aurait par exemple déjà perdu 20% de parts de marché depuis mai.
“Nous sommes en train de faire des ajustements en interne et nous prévoyons donc un ralentissement” admet Ren Zhengfei, sans en dire plus sur mesures prises par la firme. Le fondateur évoque-t-il à demi-mot l'arrivée d'HongMeng OS, l'alternative chinoise à Android ?