Huawei : les sanctions américaines font dégringoler le chiffre d’affaires, -32% en un an
Huawei a annoncé dans un communiqué avoir réalisé un chiffre d’affaires de 71,3 milliards d’euros entre janvier et septembre de cette année. L’année dernière durant la même période, ce nombre atteignait 90 milliards d’euros. Il s’agit donc d’une chute rocambolesque de 32 %, bien que la firme se rattrape sur sa marge bénéficiaire.
Huawei n’a pas fini de subir les conséquences des sanctions américaines, prononcées à son égard il y a de cela deux ans. Faute de pouvoir utiliser des composants et licences provenant du pays de l’Oncle Sam, la firme chinoise se débrouille tant bien que mal, en se rapprochant d’autres fournisseurs et en proposant HarmonyOS en remplaçant. Mais pour l’heure, les efforts ne payent pas, en témoigne la chute abyssale de son chiffre d’affaires.
Entre janvier et septembre 2020, Huawei a enregistré un chiffre d’affaires de 671,3 milliards de yuans (90 milliards d’euros), toutes activités confondues. Cette année, les résultats font pâle figure. Dans un communiqué, le constructeur annonce n’avoir touché que 455,8 milliards de yuans (71,3 milliards d’euros) au cours de la même période, soit une baisse de 32,1 %.
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Huawei perd un tiers de son chiffre d’affaires en un an
Seul lot de consolation, Huawei se rattrape sur sa marge bénéficiaire, en hausse de 10,2 %, soit plus qu’en 2020 où la croissance s’affichait à 8 %. Mais le constat reste glaçant. Guo Ping, président du groupe, reconnaît que sa branche smartphone a été « considérablement affectée » par les mesures américaines. Des difficultés qui se faisaient déjà ressentir lors du départ de sa filiale Honor, qui avait déclenché une baisse de 16,5 % de ses ventes de téléphones.
En revanche, Huawei s’en sort relativement bien du côté de ses activités destinées aux professionnels, qui se sont de leur côté maintenues au même niveau. Mais cela ne suffit pas à limiter les dégâts. Après plusieurs mois passés à demander l’ouverture de négociations, la situation reste peu ou prou la même. À ceci près que Joe Biden a ouvert une potentielle porte de sortie au groupe, en lui accordant plusieurs milliards de dollars de licence. Reste à savoir si cela sera suffisant.