Huawei : l’Union européenne refuse de bannir ses équipements 5G
La Commission européenne statuait sur la nécessité ou non d'appeler les pays membres de l'UE à boycotter les équipements 5G de Huawei. Malgré la pression des Etats-unis, elle a décidé de ne pas exclure le géant chinois d'après l'agence de presse Reuters qui a eu vent de la décision avant son annonce.
Depuis plusieurs mois, les États-Unis invitent leurs partenaires à boycotter les équipements 5G de Huawei. Certains pays comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon ont déjà banni la marque de leur plan 5G. Plusieurs pays européens étudient la question à l'échelle nationale, mais la Commission européenne s'est également saisie du dossier afin de déterminer si oui ou non Huawei représentait une menace pour les pays membres de l'Union européenne.
La commission européenne ne bannira pas Huawei
En attendant la décision officielle de la Commission, l'agence de presse Reuters affirme d'ores et déjà qu'elle ne sera pas défavorable pour Huawei. Les mesures seront annoncées ce mardi 26 mars 2019 par Andrus Ansip, le responsable européen du numérique. Bien que les directives de la commission ne soient pas contraignantes, elles auront certainement une influence sur la législation nationale dans les pays de l'Union européenne.
En France, les autorités étudient depuis plusieurs semaines les mesures à prendre contre Huawei sans aller vers une interdiction effective de la marque. Les recommandations de l'Union européenne pourraient ainsi aider à trancher dans un sens plutôt favorable au chinois. Il faut dire qu'une décision de bannissement est assez délicate, tant au niveau économique que diplomatique.
“La Commission européenne invitera les pays de l'UE à partager davantage de données afin de s'attaquer aux risques de cybersécurité liés aux réseaux 5G, mais ignorera les appels lancés par les États-Unis en vue d'interdire Huawei Technologies, ont annoncé vendredi quatre personnes familières avec ce sujet ” peut-on lire dans la note publiée par Reuters.
Pour rappel, le Royaume-Uni avait déjà estimé que les équipements 5G de Huawei ne représentaient pas une menace, même si des entreprises avaient commencé individuellement à s’éloigner de l'entreprise. Le géant chinois n'est peut-être pas officiellement banni, mais reste tout de même en sursis.