Cash Investigation : le PDG de Huawei regrette les menaces contre Elise Lucet
Le PDG France de Huawei est visiblement très en colère contre les méthodes d'Elise Lucet pour l'émission Cash Investigation. Ainsi, il n'a pas hésité à proférer des menaces contre la journaliste lors d'un événement public avant de se rétracter très officiellement sur Twitter.
Ce qui est sûr, c'est que l'affaire est particulièrement épineuse pour Huawei et pour tous les constructeurs d'une manière générale.
Tout le monde se rappelle l'affaire. Elise Lucet, déçue de ne pas réussir à obtenir une interview avec le PDG de Huawei France, décide de faire irruption lors d'un événement privé afin de poser plusieurs questions ayant traits au travail des enfants constatés chez un prestataire de la marque chinoise. Visiblement surpris, François Quentin offre une fin de non-recevoir à la journaliste qui ne lâche pas le morceau.
La présentatrice de l'émission d'investigation n'obtiendra que la fuite en voiture du PDG aux abois. L'histoire aurait pu en rester là mais c'était sans compter la colère qui anime le dirigeant. Au lendemain de la diffusion du magazine sur France 2, il déclarait ainsi aux Assises de l'industrie (L'Usine Nouvelle) avoir “activé tous ses réseaux” afin que Elise Lucet n'ait “plus aucun grand patron en interview”.
Les propos sont violents et quoiqu'on en pense, l'émission Cash Investigation est ainsi pensée pour aller au-devant de l'information, surtout sur les interlocuteurs recherchés refusent les demandes d'entretiens. La méthode était la même lors du précédent numéro qui s'intéressait à l'industrie du tabac.
Je n’ai pas l’intention de porter atteinte à la réputation de l’équipe #CashInvestigation et regrette sincèrement ces propos mal exprimés.
— Francois Quentin (@FrancoisQ) 8 Novembre 2014
J’ai été déstabilisé par l’approche de #CashInvestigation. Je respecte le travail journalistique de cette équipe.
— Francois Quentin (@FrancoisQ) 8 Novembre 2014
Visiblement pris de remords ou plus probablement conscient des aberrations proférées lors d'un événement public qui n'est en aucun cas le lieu idéal pour régler d'éventuels comptes, François Quentin a regretté ses paroles sur son compte officiel Twitter.
Est-ce que cela suffira à apaiser les esprits ? Rappelons que des alternatives existent loin des grands constructeurs. Le Fairphone par exemple se veut le plus équitable possible. Peut-être est-il temps de s'y intéresser de plus près ?