Huawei pourrait tester l’OS russe Aurora sur 360 000 tablettes en 2020
Huawei discute avec le ministère des Communications russe pour mener un test grandeur nature : le constructeur propose d'installer l'OS russe Aurora sur 360 000 tablettes qui serviront à recenser la population russe en 2020. Les détails restent confidentiels, mais une source suggère que ce test est un prélude à l'utilisation de ce système d'exploitation sur d'autres appareils de la firme.
Huawei est pris de plein fouet dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, et se cherche des alternatives aux technologies américaines qu'elle avait jusqu'ici le droit d'utiliser. L'un des problèmes auxquels fait face Huawei, c'est Android : Google n'est plus autorisé à délivrer des licences au constructeur chinois, ce qui signifie concrètement que les smartphones Huawei ne pourront plus bénéficier des applications de la suite G Suite, qui comporte, entre autres, le Google Play Store et Google Maps.
Huawei pourrait tester l'OS russe Aurora sur ses tablettes en 2020
Or la firme développe son OS en interne – qui serait finalement baptisé Harmony – mais la tâche n'est pas si simple : créer ex-nihilo un écosystème d'applications aussi riche et avancé que celui de Google est un vrai défi, surtout à l'aune des tensions avec les Etats-Unis. Aucun smartphone sous cet OS ne serait prévu à court terme. C'est dans ce contexte que Huawei s'être tourné vers les autorités russes. Selon Gizmodo et Reuters, Huawei serait en pourparlers avec le ministère russe des télécommunications pour obtenir l'autorisation d'installer son OS sur 360 000 tablettes du constructeur.
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Ces dernières devront être utilisées lors du recensentement russe de 2020. Mais une source précise : “c'est un projet pilote. Nous le voyons comme la première étape d'un lancement de l'OS russe sur les appareils Huawei”. De son côté, la Russie serait également intéressée par le projet. Pour l'heure, néanmoins, l'utilisation de cet OS n'est pas sans contraintes : il appartient à l'opérateur russe Rostelecom, lui-même propriété de l'Etat.
Source : Gizmodo