Huawei pris en flagrant délit d’espionnage ?
Des salariés de Huawei se seraient livré à des activités d'espionnage sur demande des gouvernements d'Ouganda et de Zambie. Ces derniers voulaient surveiller les communications d'opposants politiques, ce qu'ils ne parvenaient pas à faire eux-mêmes par leurs propres moyens. Les cadres de Huawei en Chine n'auraient toutefois pas été mis au courant de ces agissements.
Encore une affaire qui va dégrader l'image de Huawei et qui va donner du grain à moudre à Donald Trump et son administration. Selon une enquête publiée par le Wall Street Journal, des employés de Huawei auraient été pris la main dans le sac en train d'intercepter des messages cryptés pour le compte de deux gouvernements, ceux d'Ouganda et de Zambie, dans le but d'espionner des opposants politiques.
Huawei : des salariés auraient déchiffré des messages pour deux gouvernements
Les salariés du groupe auraient utilisé un logiciel nommé Pegasus pour accéder à ces messages cryptés. La cible principale aurait été Bobi Wine, un ancien chanteur et comédien ougandais qui s'est reconverti dans la politique. Il est désormais activiste, a été élu député, et brigue même la présidence de son pays. Des employés de Huawei en Ouganda ont déchiffré des messages sur demande de la police ougandaise, qui a tenté mais a échoué à les déchiffrer eux-mêmes.
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Le WSJ ajoute que les cadres de Huawei en Chine n'auraient pas été mis au courant de l'agissement de leurs collaborateurs en Ouganda et en Zambie. Le média précise également qu'il n'y a aucune preuve que le groupe chinois se soit engagé dans des activités d'espionnage pour son propre gouvernement. Contacté par CNBC, Huawei a indiqué “n'avoir jamais été impliqué dans des activités de piratage”. Jusqu'ici, le groupe avait été pris en flagrant délit notamment dans des affaires d'espionnage industriel.
Source : The Wall Street Journal