Huawei accusé de vendre clandestinement des smartphones aux États-Unis
Huawei est accusé d'avoir tenté de vendre clandestinement des smartphones sur le marché américain. Afin de contourner les restrictions imposées par le gouvernement des États-Unis, le constructeur chinois aurait tenté d'écouler des appareils déguisés, sans le logo de la la marque, en passant par la frontière mexicaine. On fait le point sur cette nouvelle accusation.
En avril 2018, Huawei renonçait finalement à s'implanter sur le marché américain suite aux multiples accusations d'espionnage. Les appareils du constructeur, que ce soit les PC, les tablettes et les smartphones, ne sont donc pas autorisés à la vente aux Etats-Unis. D'après le Washington Free Beacon, un journal conservateur, le constructeur aurait récemment essayé de contourner ces interdictions.
Huawei a-t-il tenté de vendre des smartphones en douce aux américains ?
Citant des informations provenant des autorités américaines, le journal rapporte que Huawei aurait secrètement tenté de vendre ses smartphones aux États-Unis au cours des derniers mois. Tout d'abord, le constructeur aurait acheminé des smartphones dans une fabrique du Mexique, pays limitrophe des USA.
Dans le plus grand secret, ces téléphones estampillés Huawei auraient été déguisés pour ressembler à des smartphones d'une autre marque. L'étiquette ou le logo ne feraient jamais référence au nom du fabricant. Du reste, il s'agirait bien des appareils de la firme. On y trouverait en effet les composants électroniques conçus par le groupe, comme les SoC Kirin par exemple.
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Sans l'étiquette Huawei, les smartphones seraient alors clandestinement envoyés aux Etats-Unis via la frontière mexicaine pour être vendus dans le commerce. Le rapport ne précise pas comment la firme envisageait de commercialiser les téléphones déguisés. Les agences de renseignement américaines auraient eu vent du projet dans le courant du mois de juillet 2019. L'opération secrète aurait donc été annulée.
Une accusation crédible ?
On vous invite à prendre les assertions de The Washington Free Beacon avec un certain recul. Très engagé politiquement, le site fait régulièrement étalage d'opinions hostiles à la Chine. De plus, l'article ne cite pas suffisamment ses sources et se contente d'évoquer les “autorités des Etats-Unis” sans donner plus de détails. Aucun nom, aucune citation et aucun lien ne permet de corroborer les accusations du site. De même, nous n'avons trouvé aucune mention de cette affaire dans un média plus crédible. Malgré tout, les informations du Washington Free Beacon ont été relayées par certains médias spécialisés. Que pensez-vous de cette affaire ?
Source : The Washington Free Beacon