Le marché des smartphones et tablettes a beau être en perpétuelle évolution, il n'en reste pas moins, lorsqu'on prend un peu de recul pour en discerner les grandes lignes, relativement figé depuis plusieurs années. Marqué par une domination nette d'Apple et Samsung, le secteur voit émerger plusieurs challengers qui restent cependant à distance raisonnables. Des acteurs s'effondrent peu à peu (Nokia étant le premier d'entre eux), d'autres font leur apparition, mais tout cela se fait encore dans l'ombre des deux géants de la téléphonie mobile.

Pourtant, immédiatement derrière ces deux entreprises, on retrouve Huawei, la première des cinq firmes chinoises dans le classement des dix plus gros constructeurs au monde. En concurrence très forte avec LG et Lenovo pour la troisième marche de ce podium symbolique, Huawei a enregistré au cours du premier semestre de l'année 2014 des résultats extrêmement encourageants.

Dans un marché des smartphones que l'on dit pourtant saturé, l'entreprise basée à Shenzhen a enregistré une augmentation conséquente de 30% de ses ventes de téléphones et autres produits associés. Les revenus totaux ont quant à eux augmenté de 19% par rapport au premier semestre de l'année 2013. La division des télécommunications représentant 70% de son chiffre d'affaires, nul doute que cette nouvelle aura un impact financier majeur sur le développement futur de l'entreprise.

Cette nouvelle d'inscrit dans un contexte déjà très favorable pour Huawei, qui revendiquait fin 2013 5,8% de part de marché sur le secteur des smartphones, un chiffre très élevé pour la marque qui creusait l'écart sur ses principaux rivaux.

Dans un mémo adressé en interne à ses employés, Richard Yu, président du business group Huawei, a annoncé que la firme avait déjà largement atteint ses objectifs semestriels en atteignant plus de la moitié des profits attendus. Il loue également la stratégie de Huawei de se positionner sur le marché du milieu et haut de gamme grâce à des appareils comme le Huawei Ascend Mate 2 ou l'Ascend P7, et de refuser la course au low-cost à tout prix.

La forme de Huawei, qui s'explique aussi par son implantation réussie dans certaines régions du monde comme l'Amérique latine, le Moyen Orient, l'Afrique ou l'Asie du Sud-Est, tranche radicalement avec les mauvaises nouvelle annoncées par le premier constructeur mondial de smartphones, Samsung, dont les résultats médiocres ont même poussé certains dirigeants à rendre une partie de leurs bonus.

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