Il fait perdre 25 millions de dollars à son entreprise à cause d’un deepfake de ses collègues

Une arnaque au deepfake extrêmement bien ficelée s’est révélée très coûteuse à une entreprise hongkongaise. Des pirates sont en effet parvenus à recréer une équipe entière de la société par deepfake et à imiter leur voix par IA, afin de piéger un salarié en l’incitant à transférer 25 millions de dollars vers plusieurs comptes.

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Crédits : 123rf

Les utilisateurs de deepfake ne souhaitent visiblement pas que leur technologie préférée ait bonne presse. Ne serait-ce que ces derniers jours, plusieurs affaires impliquant les deepfakes et l’IA de manière générale ont secoué la Toile. Tandis que de fausses images pornographiques de Taylor Swift ont circulé sur X (Twitter), en France, c’est Kylian Mbappé qui a supposément incité ses fans à jouer à des jeux d’argent en ligne.

Difficile donc de voir le deepfake d’un bon œil, et ce n’est pas la dernière arnaque en date qui va arranger les choses. Tout commence à Hong-Kong, lorsque l’employé d’une multinationale reçoit une invitation pour une réunion en visioconférence. Dès le départ, celui-ci se montre suspicieux, pensant à une arnaque. Il décide tout de même de s’y rendre et, rapidement, le voilà rassuré de voir plusieurs de ses collègues présents à la réunion.

Une arnaque au deepfake a coûté cher à cette entreprise

On lui demande alors de réaliser plusieurs virements sur cinq comptes bancaires, pour un total de 200 millions de dollars hongkongais, soit près de 24 millions d’euros. Tout de même interloqué par cette demande, l’employé appelle ensuite plusieurs de ses collègues. Stupeur : en vérité, personne d’autre que lui n’a participé à cette réunion. Les personnes avec qui il a discuté sont en vérité complètement fausses et ont été créées par IA.

Sur le même sujet — IA : YouTube interdit les deepfakes mettant en scène des victimes de violence

Des deepfakes « plus vrais que nature » selon Baron Chan Shun-ching, surintendant principal à Hong-Kong, réalisé après des mois de collecte et d’analyses de vidéos des salariés par les pirates afin d’entraîner leur intelligence artificielle. S’il ne s’agit pas de la première arnaque du genre, son impact a tout de même de quoi inquiéter, tandis qu’une législation et une meilleure protection contre les deepfakes se font sérieusement attendre.

Source : RTHK

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