Depuis quelques jours, le collectif de pirates ALPHV/BlackCat use de tous les moyens pour pousser un hôpital dont il a capturé les données à payer la rançon exigée. Face au refus du corps médical, le groupe a commencé à publier des informations confidentielles sur les patients, notamment leurs photos intimes.

Pirater un hôpital peut s’avérer particulièrement prolifique pour un hacker. Le haut niveau de sensibilité des données subtilisées, les dégâts qu’il est possible de causer à l’infrastructure, l’urgence de la situation pour les patients — un rapport a récemment démontré que les ransomwares ont augmenté le nombre de décès dans les hôpitaux — tout participe à exercer une forte pression sur la direction et, de fait, les pousser à payer la rançon aux pirates.

Mais les choses ne se passent pas toujours comme prévu pour les attaquants. ALPHV, célèbre groupe de pirates russes se faisant également appeler BlackCat, l’a récemment appris. Le mois dernier, celui-ci s’en prend à l’hôpital de Lehigh Valley, une région située en Pennsylvanie, aux États-Unis, exigeant alors une rançon estimée à 1,5 million de dollars. Problème : l’organisme refuse de payer, conformément aux conseils des autorités en la matière.

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Des pirates font pression sur un hôpital en publiant les données de ses patients

Alors que les négociations semblent s’enliser, ALPHV a donc décidé de passer à la vitesse supérieure. Ce mardi 7 mars, le collectif a commencé à publier des données confidentielles récupérées lors du piratage. « Puisque la direction a l’hypocrisie d’affirmer que les données des patients sont sa priorité devant les médias, mais qu’elle refuse de nous payer, nous publierons de plus en plus de données chaque semaine », menace le groupe sur son site.

Parmi les données en fuite, on retrouve notamment des photos dénudées des patients, mais également leur historique médical et autres documents confidentiels de l’hôpital. « Notre blog est suivi par de nombreux médias internationaux, l’affaire sera largement médiatisée et causera des dommages importants à votre entreprise », poursuit ALPHV. L’administration du complexe n’a pas indiqué l’évolution qu’ont prise les négociations à ce stade.

Source : LeHigh Valley