Intel obtient le droit de vendre certains processeurs à Huawei
Intel affirme avoir obtenu une autorisation pour continuer à approvisionner Huawei en certains processeurs malgré les sanctions. D'autres demandes d'autorisation, dont celle déposée par le fondeur chinois SMIC, restent pour l'heure en souffrance.
Un porte-parole de Intel révèle que le fondeur a obtenu une autorisation du Département américain du Commerce pour continuer à approvisionner Huawei en certains processeurs. La liste des composants qui sont ou non autorisés n'a pas été dévoilée. Les relations entre les Etats-Unis et la Chine sont au plus bas depuis l'élection de Donald Trump et sa volonté d'orienter les relations trans-Pacifique vers une guerre économique et commerciale.
Intel permettra d'alléger un peu l'effet des sanctions contre Huawei dans certains secteurs
Huawei, symbole de la réussite chinoise dans la tech, est pris au cœur de la tempête. Les Etats-Unis reprochent au groupe ses liens supposés avec le parti communiste chinois. Et soupçonnent la firme de pratiquer voire d'étendre son espionnage de masse supposé au travers de ses produits. Dès lors, Huawei a fait l'objet de plusieurs trains de sanctions de plus en plus contraignantes. La dernière salve en vigueur depuis le 15 septembre empêche toutes les entreprises utilisant des technologies américaines de fournir le constructeur.
Cela inclut de nombreux fondeurs indispensables à la poursuite des activités de Huawei – y compris en Chine. Depuis l'annonce de TSMC qui a décidé de se plier aux sanctions américaines et a cessé ses livraisons à Huawei depuis le 15 septembre 2020, les fondeurs de chine continentale, en particulier SMIC, sont suspendus à l'octroi d'une licence du Département américain du Commerce pour avoir le droit de fournir Huawei.
Tous semblent bien décidés de ne pas trop contredire l'administration américaine de peur de perdre l'accès à des technologies indispensables à la poursuite de leurs activités. De son côté, Huawei, fondé en 1987 par Ren Zhengfei, un ancien ingénieur de l'Armée de Libération Chinoise, martèle qu'elle ne pratique aucun espionnage, a fortiori pour Pékin. Et veut croire que les Etats-Unis font cela parce que leur industrie est en retard sur la 5G.
Malgré une intense campagne diplomatique, Washington n'a d'ailleurs pas réussi à convaincre tous ses partenaires de ne plus utiliser d'équipements Huawei pour leur réseau 5G. Néanmoins, dans les faits, nombre de pays dont la France excluent de facto les équipements Huawei sans le dire officiellement.