iOS : Apple n’aura plus le droit de vous empêcher de désinstaller ses applications

La justice américaine veut interdire Apple de bloquer la désinstallation des applications par défaut sur ses appareils. Selon les députés à l’origine du projet, cette pratique est contraire à la législation anticoncurrentielle, puisqu’elle permet à la firme de Cupertino de mettre en avant ses propres services. Les autres constructeurs sont également visés.

iOS applications
Crédit : Unsplash

Même si Bill Gates les apprécie particulièrement, les applications préinstallées mènent souvent la vie dure aux utilisateurs qui n’en ont guère l’usage. Bien qu’il existe des moyens détournés pour les supprimer de son appareil, il n’est pas forcément aisé de réussir à s’en débarrasser. Et cet état des faits ne plaît guère aux autorités américaines. Sous la gouverne du député démocrate David Cicilline, un projet de loi vise à interdire cette pratique, jugée anticoncurrentielle.

« Vous ne pouvez pas empêcher les gens d’utiliser d’autres services identiques. Vous ne pouvez pas exclure d’autres personnes pour qu’il ne vous reste que celle-là », a déclaré David Cicilline. Le député veut ainsi que les utilisateurs puissent désinstaller n’importe quelle application de leur iPhone, pour ne citer que lui, afin de se servir d’une autre application similaire s’ils le souhaitent. Toutefois, la loi n’interdira pas à Apple d’installer par défaut ses applications sur l’appareil.

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Vous pourrez bientôt désinstaller les applications que vous voulez sur votre iPhone ou iPad

Outre Apple, les députés ont par ailleurs les autres grands noms de la tech dans leur viseur. Google et Amazon devront également se plier à ces nouvelles mesures. « Il sera tout aussi facile de télécharger les cinq autres applications que celle d’Apple, pour qu’ils n’utilisent pas leur domination du marché pour favoriser leurs propres produits et services », explique David Cicilline. Contrairement à ce qu’estime Apple, imposer son écosystème relève bien de l’anti-concurrence selon les instigateurs du projet.

Ce dernier est en réalité un ensemble de plusieurs lois, visant à limiter les contraintes imposées par les constructeurs à leurs utilisateurs. David Cicilline cite notamment Amazon qui, avec son abonnement Prime, désavantage les vendeurs qui n’ont pas souscrit au programme et qui, par conséquent, ne peuvent pas livrer leurs produits aussi rapidement. Les députés souhaitent également empêcher les constructeurs de configurer des paramètres par défaut qui poussent les utilisateurs à préférer leurs services.

Source : Bloomberg

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