iPhone 8, Galaxy Note 8 : vers une baisse des prix des smartphones dès la rentrée ?
La rentrée 2017 sera marquée notamment par les sorties de l’iPhone 8 et du Galaxy Note 8. Deux smartphones haut de gamme très attendus qui sont proposés habituellement à des prix très élevés. Plus élevés qu’aux Etats-Unis notamment. Mais cette année, l’euro est fort. Peut-on alors espérer une baisse des prix pour la rentrée 2017 ?
Si vous faites partie des utilisateurs qui renouvellent régulièrement leur smartphone, alors vous avez sans doute remarqué que les prix s’étaient envolés ces dernières années. Un constat d’autant plus vrai lorsque l’on regarde les tarifs des modèles haut de gamme. L’iPhone 7 ou le Galaxy S8 par exemple passent la barre des 800 euros et peuvent même franchir le seuil symbolique des 1000 euros pour les modèles les plus chers. Il se murmure même que l'iPhone 8 pourrait coûter près de 1000 euros pour son modèle de base.
Cette flambée des prix est due d’abord à du matériel toujours plus performant mais pas uniquement. Car aux Etats-Unis, la hausse n’est pas aussi significative. Au grand dam des européens qui ont l’impression de “se faire avoir”.
Il convient de mettre cette différence de prix en perspective. D’abord, les prix affichés aux Etats-Unis sont affichés hors taxe. Pour obtenir un prix européen il faut donc ajouter les frais de douanes ainsi que les taxes diverses (TVA, copie privée etc.). En France la TVA est par exemple de 20% contre en moyenne 8% aux Etats-Unis (tout dépend des Etats). Mais même après ce calcul, les prix des smartphones haut de gamme restent bien plus élevés en France qu’aux Etats-Unis.
Cela est dû en partie à la conversion euro-dollar. Les marques ne s’en cachent pas, et notamment Apple qui avait clairement expliqué que l’inflation de ses prix en Europe était dû à un euro plus faible qu’auparavant. Microsoft, Samsung et les autres ont adopté la même stratégie qu’Apple. Les constructeurs n’allaient certainement pas diminué leurs marges en absorbant cette dévaluation de l’euro.
Conséquence : fin 2016 la plupart des produits high-tech ont vu leurs prix augmenter, l’euro et le dollar fleurtant avec la parité. Mais cette année, la courbe s’inverse. Depuis début 2017, la valeur de l’euro face au dollar ne cesse de grimper. Aujourd’hui, il faut compter 1,16 dollars pour 1 euro. Peut-on alors compter sur une baisse des prix dès la rentrée ?
Les marques vont-elles jouer le jeu ?
Un euro fort face au dollar semble bien éloigné des préoccupations des utilisateurs. Pourtant, si les marques jouent le jeu, ils pourraient en profiter. Il y a deux ans, les géants du high-tech n’ont pas hésité à augmenter significativement les prix de leurs produits pour amortir la dévaluation de l’euro. Cela veut-il dire qu’ils en feront autant dans le sens inverse ?
Pas si sûr. D’abord parce que l’euro a beau être plus fort que durant ces derniers mois, il n’atteint pas encore les sommets de 2008 ou 2014. En 2008 il fallait 1,60 dollars pour 1 euro, et 1,40 dollars en 2014. Nous en sommes actuellement à 1,16 dollars. Très loin du compte donc.
Mais même si par miracle l’euro atteignait ces sommets en quelques semaines à peine, pas sûr que les marques jouent le jeu. Il y a même très peu de chances. Et cela pour une raison très simple : malgré la hausse des prix, les consommateurs continuent d’acheter sans retenue. Ces derniers mois, les ventes de smartphones ont atteint de nouveaux records.
Certes le marché est porté par la Chine et pas forcément sur des modèles haut de gamme vendus à des prix exorbitants. Mais prenons l’exemple du Galaxy S8 : malgré un prix terriblement élevé, le dernier smartphone de Samsung a battu des records de ventes. Les prix ne semblent pas avoir refroidi l’entrain des consommateurs.
Finalement, pourquoi les marques baisseraient leurs tarifs alors que les consommateurs sont prêts à payer le prix fort ? En théorie la logique voudrait que les prix baissent si la valeur de l’euro continue de grimper. Mais pour le moment l’euro n’est pas encore assez fort et surtout les marques n’ont aucun intérêt pour le moment à baisser leurs prix. La conjoncture est donc favorable à une baisse des prix, mais la réalité a de grandes chances d’être bien différente. Mais bon, on peut toujours rêver.