iPhone : l’App Store ne sera plus l’unique boutique d’applications sur iOS dès 2024

Afin de se conformer à la réglementation européenne, Apple s'apprête à autoriser le sideloading sur ses iPhone dans l'Union européenne (UE) au cours du premier semestre 2024, d’après un nouveau rapport.

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Selon Mark Gurman de Bloomberg, qui a partagé cette information dans sa lettre d'information Power On, Apple prévoit de mettre en œuvre un “système hautement contrôlé” pour le sideloading, et cela, dès 2024. Cette mesure fait suite à la loi de l'Union européenne sur les marchés numériques (DMA), qui vise à stimuler la concurrence en ouvrant les services et les plateformes des entreprises “gatekeeper” telles qu'Apple.

Cela corrobore donc les informations d’un rapport précédent, qui indiquait que des indices de cette fonctionnalité avaient été découverts dans iOS 17.2, la prochaine version de l’OS d’Apple. Parmi les détails repérés : un droit non utilisé a été identifié, accordant aux applications tierces la permission d'installer des applications supplémentaires.

Apple va autoriser le sideloading, mais pas n’importe comment

D’après Gurman système mis en place par Apple vise à trouver un équilibre entre l'ouverture de la distribution des applications et le maintien des normes strictes d'Apple en matière de confidentialité et de sécurité. Cela pourrait impliquer l'introduction d'un processus de vérification, éventuellement assorti d'une redevance. Cette stratégie s'aligne sur le système de vérification existant d'Apple sur Mac, qui offre aux utilisateurs un moyen sûr d'accéder aux applications en dehors du Mac App Store.

Gurman affirme que la fonctionnalité sera disponible dès le premier trimestre de l’année 2024, c’est-à-dire avant le mois d’avril 2024. Il suggère également que le téléchargement d’applications depuis des sources fera partie d'une mise à jour d'iOS 17, où des modifications de Messages et des applications de paiement sont également attendues.

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Crédits : 123rf

Il faudra donc attendre pour savoir s’il sera ou non aussi facile de télécharger une application en dehors de l’App Store que d’installer un simple fichier APK sur son smartphone Android, car Google est souvent moins regardant sur la qualité des applications installées sur son système d’exploitation.

La fonctionnalité serait exclusive à l’Europe, du moins dans un premier temps

Déjà sur la bêta d’iOS 17.2, les internautes avaient découvert une fonction de verrouillage régional, qui suggérait qu’Apple allait restreindre le téléchargement d’applications depuis des sources tierces à des pays spécifiques, conformément aux exigences réglementaires. On devrait donc uniquement y avoir droit en Europe, mais les ramifications de ces changements pourraient s'étendre au-delà des frontières européennes.

Les États-Unis envisagent aussi d'adopter une législation qui obligerait Apple à autoriser le sideloading d'applications, ce qui pourrait ouvrir la voie dans les mois qui suivent à l'arrivée magasins d'applications alternatifs dans le monde entier.

Le DMA, qui est entré en vigueur le 1er novembre 2022, a des implications considérables pour les principaux acteurs de la technologie, et Apple n’y échappera pas. Dans le cadre de ces changements, les utilisateurs d'iPhone dans l'UE doivent pouvoir télécharger des applications sans dépendre exclusivement de l'App Store, ce qui offrira aux développeurs une alternative au modèle traditionnel de partage des revenus d'Apple, qui impose actuellement une commission allant de 15 à 30 %. Cependant, on sait que certaines applications arrivent déjà tant bien que mal à y échapper.

Pour rapple, Apple s'est toujours fermement opposée au sideloading, affirmant qu'il constituait une menace pour la vie privée et la sécurité des utilisateurs. L'entreprise affirme que la perte de l’exclusivité pour l’App Store pourrait exposer les utilisateurs à des risques potentiels tels que les logiciels malveillants, les escroqueries et le suivi des données. Malgré ces inquiétudes, Apple n'a d'autre choix que de se conformer aux réglementations de la DMA pour éviter de lourdes amendes, qui pourraient s'élever à 20 % de son chiffre d'affaires global en cas de violation des lois de l'UE.


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