IPTV : ce sont surtout les plus riches qui s’adonnent au streaming illégal en France
Selon une étude de l’ARCOM, les Français les plus adeptes de l’IPTV sont de CSP+, habitant majoritairement en région parisienne. Le gendarme des télécoms rappelle également que le piratage, toutes catégories confondues, représente un manque à gagner de 1 milliard d’euros.
On a tendance à croire que l’IPTV illégal s’est durablement installé dans les mœurs des Internet. Il faut dire qu’avec les augmentations incessantes du prix des plateformes de streaming — et du coût de la vie de manière générale — le piratage a revu sa popularité grimper en flèche. Pourtant, en France du moins, la pratique est encore marginale : seulement 5 % des internautes y ont recours, selon les chiffres de l’ARCOM tirés de son baromètre 2022.
Alors, qui sont ces Français ? Toujours selon le gendarme des télécoms, il s’agit de majorité d’hommes entre 30 et 35, résidant en région parisienne. Plus étonnant, la plupart appartiennent à une catégorie socioprofessionnelle supérieure (CSP +). Pour rappel, l’INSEE estime le revenu moyen des CSP+ à plus de 34 000 euros par an. En France, on considère généralement qu’un professionnel est riche dès lors qu’il touche le double du salaire médian, égale à l’heure actuelle à environ 22 000 euros par an.
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Le piratage est surtout l’affaire des plus aisés
Alors que l’on pourrait croire que ce sont surtout les foyers les plus modestes qui s’adonnent à cette pratique, les chiffres de l’ARCOM montrent donc que la réalité est toute autre. Un résultat qui peut notamment s’expliquer par l’accès aux outils et aux connaissances nécessaires pour se lancer, nécessairement moins présentes au sein des classes sociales plus populaires.
Si l’ARCOM ne parvient toutefois pas à calculer l’impact de l’ÏPTV sur l’industrie de l’audiovisuel, elle rappelle que le piratage représente un manque à gagner d’un milliard d’euros. De son côté, l’IPTV serait plébiscité par un pirate sur 5 en France. En 2021, il a été estimé que le streaming illégal a dépassé le milliard d’euros de revenus dans le monde.
« Depuis la création de l’Arcom en 2022, nos moyens de lutte contre le piratage ont été renforcés. Pour mettre un terme à des services illicites, nous avons bloqué un nombre important de noms de domaines dont déjà une centaine qui concerne l’IPTV », souligne Pauline Combredet-Blassel, directrice générale adjointe de l’Autorité.
Source : La Dépêche