IPTV : en 5 ans, des centaines de revendeurs de boîtiers et de services pirates ont été condamnés
La consommation de contenu proposé à travers des boîtiers IPTV illégaux est en constante augmentation. Les Pays-Bas sont une exception notable. Cela est dû au travail du BREIN.
Il ne fait pas bon être vendeur de box ou fournisseur de services IPTV pirate aux Pays-Bas. Le BREIN (Bescherming Rechten Entertainment Industrie Nederland), l’organisme responsable de défendre les droits d’auteur en Hollande, se veut impitoyable envers les pirates de tous bords. Que vous soyez un revendeur de boîtier de streaming à base de Kodi, que vous hébergiez un service de streaming illégal ou même que vous soyez un simple consommateur ce captations illégales dans les cinémas, soyez convaincu que le BREIN vous pourchassera et vous punira.
Tim Kuik, le directeur de BREIN, déclare : « on ne se limite pas au gros poisson, même la petite friture qui pense qu’elle pourra croquer un bout du gâteau n’échappera pas à l’amende ». L’organisme ne se prive pas de communiquer à ce sujet. Sur le site institutionnel, on apprend qu’en 2022, la pêche a été très bonne. Dix neuf fournisseurs de service d’IPTV illégaux ont été traqués et poursuivis en justice par l’établissement.
En cinq ans, le BREIN et l'UE ont poursuivi et condamné 370 pirates
Et ça marche. Sans même parler des frais d’avocats, les jugements portés à l’encontre des pirates ont de quoi démotiver les diffuseurs illégaux en herbe : les dommages-intérêts s’élèvent souvent à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Selon le BREIN, « rien que le mois dernier, le tribunal d’Arnhem a condamné un citoyen hollandais vivant en République dominicaine à payer 25 0000 € ».
Malgré son discours résolument agressif, le BREIN sait adapter ses méthodes à l’envergure des contrevenants. Le mois dernier, un petit diffuseur de vidéos illégales a dû s’engager à ne plus partager de liens contre le paiement d’une amende, assez modeste, de 500 €. Si le BREIN le reprend la main dans le sac, la punition sera beaucoup plus sévère et il devra verser 1000 € par jour de diffusion et 500 € par lien illégal. On le constate, l’établissement de défense des droits d’auteurs tape le plus souvent au porte-monnaie.
Source : BREIN