IPTV et streaming illégal : deux revendeurs de boîtiers pirates vont purger une peine de deux ans de prison
Deux hommes attendaient un jugement après leur arrestation en 2019. Ils étaient jugés pour commerce frauduleux, blanchiment d'argent et infractions aux droits d'auteur pour avoir vendu des boîtiers IPTV pirates sur Facebook. Les sentences sont tombées : elles vont de 21 mois à deux ans fermes.
Au Royaume-Uni, vendre des boitiers IPTV pirates pour regarder du sport sans payer d’abonnement peut vous mener au tribunal correctionnel. Deux hommes viennent ainsi d’être condamnés à passer 21 et 24 mois respectivement derrière les barreaux pour avoir vendu des accès en direct aux chaînes de cinéma, de sport et de télévision à travers des boîtiers pirates. À trois semaines du début du plus grand événement sportif mondial, les hautes instances du Commerce et des Télécommunications semblent s’être coordonnées pour opérer une descente sur les boitiers IPTV pirates. Le piratage rapporte énormément. Il se dit ainsi que regarder illégalement Netflix et des chaînes payantes rapporte 1 milliard d’€/an aux pirates.
Les enquêtes qui ont abouti à ces peines exemplaires ont été initiées par l’équivalent de la Chambre de Commerce du comté de Kent, dans le sud-est du Royaume-Uni. Les petites entreprises des deux condamnés leur ont permis d’engranger la coquette somme de 691 000 € en un an et demi au total. Bien qu’ils aient chacun plaidé coupable pour les délits de droits d'auteur, de fraude et de blanchiment d'argent, et qu’ils aient réclamé la clémence de la cour, c’est bien sous les verrous qu’ils vont passer les prochaines années.
En Europe, vendre des abonnements de streaming illégaux peut vous amener à la case Prison
La loi anglaise permet aux détenteurs de droits d’auteur et de droits TV de poursuivre les contrevenants au pénal. C’est à dire que les fournisseurs de boitier pirate, et même les consommateurs, sont susceptibles non seulement de payer des dommages et intérêts, mais aussi de se voir infliger une peine de prison. Alors que la Commission européenne refuse de sanctionner directement les pirates, les chaînes de télévision et également la Premier League n’ont donc pas de scrupule à poursuivre les mauvais payeurs et à les faire emprisonner.
Les enquêteurs de la chambre de commerce du Kent n’ont eu aucun mal à pister les “malfrats”, puisqu’il leur a suffi de consulter Facebook. Ils vendaient leurs boîtiers pirates sur le Market Place, et les clients devaient payer par PayPal. Les revendeurs pensaient, à tort, être à l’abri de toute poursuite. Las, l’un d’eux avait déclaré sa société sous son propre nom. Pour le juge, qui a statué sur les deux affaires en même temps, “ces crimes sont trop graves pour éviter les peines de prison”.