IPTV : Europol affirme que l’offre pirate a gagné en choix et en qualité avec le coronavirus
L'offre pirate IPTV a gagné en choix et en qualité avec le coronavirus selon une page de l'agence Europol. L'offre de streaming illégal se serait, en outre, adaptée aux mesures de confinement, en particulier à l'annulation des grands rendez-vous sportifs, pour rester attractive.
L'agence européenne de police criminelle Europol vient de mettre en ligne une page spéciale sur l'évolution des services IPTV pendant le confinement du coronavirus. Les services IPTV pirates permettent pour une somme modique d'avoir accès illégalement à des bouquets de chaines payantes. Or, sur une page, qui vise a priori à faire de la prévention, Europol donne des signaux pour le moins contradictoires.
A la question “en quoi le streaming illégal diffère pendant la crise du COVID-19 ?”, Europol se pose presque en VRP de ces plateformes qui s'adaptent selon elle au fait que “des millions de gens sont enfermés chez eux, cherchant différents types de divertissements numériques pour mieux supporter l'isolement social”. Et de déplorer la présence de “streams de haute qualité” et “plus de variété dans le contenu pour compenser le manque d'événements sportifs”.
Le plus paradoxal, c'est que Europol pose la qualité de ces streams pirates comme quelque chose de négatif dans le contexte de la crise du coronavirus : “pendant ce temps les fournisseurs légitimes se sont mis d'accord pour réduire la qualité du streaming à cause d'une surcharge de la bande passante en Europe”, accuse l'agence en référence à la baisse de qualité sur Netflix ou Youtube. La suite de la page rappelle quelques uns des risques liés à la souscription à ces services pour ceux qui décident de s'y abonner quand même.
Europol rappelle que les plateformes IPTV proposent souvent de télécharger et d'installer un programme. De quoi risquer une infection par un malware. L'agence note que les cybercriminels peuvent “accéder à vos données personnelles et financières“. Voire “voler vos données de paiement”. En outre, comme pour mieux rappeler qu'Europol traque et réussit à faire fermer nombre de ces services, l'agence souligne “le risque de perte financière si ces services sont suspendus”.
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D'autant que “le fait de streamer […] pourrait exposer les plus jeunes spectateurs à des contenus inappropriés via des publicités pop-up”, ajoute l'autorité.