IPTV : Google pourrait désindexer le plus gros répertoire du Web

La ligue de football professionnel espagnole LaLiga a officiellement demandé à Google de ne plus afficher dans ses résultats le plus grand répertoire de flux IPTV au monde. Le problème, c'est qu'il n'indexe pas de contenus payants.

IPTV
Crédits : 123RF

Encore un nouveau rebondissement dans la guerre des ayants droit contre les services IPTV. Si globalement, le piratage augmente en Europe, c'est surtout l'accès illégal au sport en direct qui a le vent en poupe. En conséquence, les institutions sportives sortent les griffes et demandent l'éradication des sites qui proposent de passer outre l'abonnement à leurs chaînes payantes. Souvent, c'est justifié. Parfois, on ne comprend pas trop pourquoi certains s'attaquent à tel ou tel site qui n'ont, sur le papier, rien à se reprocher.

Dernièrement, LaLiga, ligue de football professionnel espagnole, a déposé une requête auprès de Google pour que le moteur de recherche désindexe de ses résultats une liste de sites. Parmi eux, il y a le répertoire iptv-org. Hébergé sur GitHub, son but est de recenser tous les flux TV disponibles publiquement sur Internet. Il en compte au moins 8000 à l'heure actuelle. Le terme “public” est très important : cela signifie qu'il n'y a aucun accès illégal aux chaînes concernées. À partir de là, on s'étonne de la demande de LaLiga.

LaLiga espagnole demande à Google de désindexer le plus grand répertoire de flux IPTV publics

Dans sa requête, LaLiga vise iptv-org en indiquant que “le site web signalé vend des services […] ou des abonnements à des serveurs qui fournissent des clés de décryptage pour les chaînes payantes d'une manière non autorisée”. Sauf que non. Certes, iptv-org accepte les donations, mais il ne vend aucun service ou abonnement. D'autant plus qu'il indexe les flux publics uniquement, par définition gratuits. LaLiga ne donne pas d'exemple de contenu potentiellement illégal trouvé sur le site, et a priori, il n'y en a pas.

La ligue de football espagnole est connue pour être particulièrement belliqueuse quand il s'agit de protéger ses droits. En 2018, elle a mis à jour son application mobile en la transformant en logiciel d'espionnage pour repérer les diffusions illégales dans les bars et restaurants. Cela lui a valu une amende de 250 000 € pour violation du RGPD. C'est désormais au tour de Google d'examiner la demande et de statuer sur le sort d'iptv-org.

Source : TorrentFreak


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