IPTV : la justice ordonne à Cloudflare de bloquer deux sites pirates

La justice continue son combat contre les sites IPTV pirates. C'est désormais au tour de Cloudflare, l'un des plus grands réseaux de distribution de contenu au monde, de se voir obligé de bloquer ses services aux plateformes illégales. L'entreprise a tenté de faire appel en expliquant que les pages en question resteront accessibles, sans succès.

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Vous ne connaissez peut-être pas Cloudflare et pourtant, il s'agit de l'une des entreprises web les plus importantes au monde. Celle-ci propose un service de réseaux de diffusion de contenu (CDN), comprenez un moyen pour les sites de réduire les temps de chargement de leurs pages, et ce, à travers le globe. On compte parmi ses clients des entreprises comme IBM, L'Oréal ou encore Shopify. Mais ces dernières ne sont pas les seules à utiliser ce dispositif : face à la popularité de la firme, de nombreux sites pirates ont également recours à Cloudflare pour distribuer leur contenu.

Parmi eux, on retrouve notamment les plateformes IPTV, qui se sont largement développées depuis quelques années. En effet, selon une récente étude, le streaming illégal pèse 2 milliards d’euros en Europe et aux États-Unis. De quoi attirer les foudres des ayants droit, qui demandent des comptes à la justice. En 2020, Cloudflare a ainsi été enrôlé dans deux affaires en lien avec les services IPTV, qui se sont soldées par l'obligation de blocage immédiat des sites “IPTV THE BEST” et “ENERGY IPTV”. L'entreprise a fait appel, mais le jugement final, annoncé vendredi dernier, campe sur ses positions.

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Cloudflare sommé de bloquer des services IPTV illégaux

Les sanctions commencent à tomber pour ces plateformes de streaming pirate. Fin janvier, la France a elle aussi réagi en bloquant pour la première fois 8 sites illégaux. Cloudflare a toutefois tenté d'expliquer que les “IPTV THE BEST” et “ENERGY IPTV” resteront accessibles et donc actifs, l'entreprise ne proposant pas des services d'hébergement. Une argumentation qui n'a pas convaincu la justice italienne qui a porté les deux affaires. “Il est en effet confirmé que Cloudflare effectue des opérations de support et d'optimisation aux sites concernés, ce qui améliore la visibilité et la publicité de ces services illégaux”, ont déclaré les juristes.

Ces derniers ont également précisé que le blocage sera “dynamique”, c'est-à-dire qu'il devra persister même si les services accusés changent de nom de domaine ou d'adresse IP“Je suis heureuse de voir la justice prendre position”, s'est exprimé Simona Lavagnini, avocate des ayants droit italiens. “Cela confirme que ce genre de verdict s'applique à tous les acteurs impliqués dans la distribution de contenus illégaux sur le web”.

Source : Torrent Freak

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