IPTV : voitures de luxe, cash à gogo, la police démantèle un réseau de pirates devenus millionnaires
Dans un peu où la population est embourbée encore plus qu’ailleurs en Europe dans la crise économique, les services payants, mais illégaux, d’IPTV sont un bon moyen pour les Grecs de profiter d’un contenu autrement trop onéreux.
En Grèce, comme partout ailleurs en Europe, le piratage augmente et l’accès illégal au sport en direct explose. La semaine dernière, la police de Patras, la troisième ville de Grèce a mené plusieurs opérations coup de poing qui ont permis d’arrêter les responsables d’une plateforme de streaming illégale, mais aussi leurs associés. En mettant fin à un service d’IPTV illégale, ce ne sont pas quelques petits entrepreneurs que les autorités helléniques ont mis sous les verrous, mais bel et bien à une bande organisée.
D’après les ayant droits grecs, les opérateurs TV Cosmote, Nova, et Vodafone, notamment, le manque à gagner engendré par l'activité de ce d'IPTV pirate serait de l’ordre de 100 millions €. Le chiffre est énorme, soulignons donc qu’on ne sait pas par quelle méthode de calcul les ayants droit y sont parvenus. Selon TorrentFreak, « les forces de l’ordre ont arrêté dix hommes, dont le chef du groupe, son second, un individu supposé contrôler l’argent, ainsi qu’un nombre indéterminé de vendeurs d’abonnements ».
Les pirates avaient engrangé 25 millions € grâce au streaming illégal et roulaient en voiture de luxe
Les membres de l’organisation « percevaient les paiements de la main à la main, à travers des banques en ligne ou encore sur les comptes bancaires des membres de leur famille ». En l’espace de huit ans d’activité, ce système a permis aux cybercriminels d’engranger 25 millions €, de l’argent blanchi à travers des investissements dans des biens immobiliers, des sociétés individuelles ou de paris ».
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Les descentes de police ont permis de récupérer une infime partie de ce butin, à savoir 100 000 € en espèces, 6 voitures de luxe et 6 motos, mais aussi « une multitude d’appareils IPTV, de téléphones mobiles, d’ordinateurs et de documents relatifs aux clients et aux ventes ». Ces individus comparaîtront devant la justice pour fondation et participation à une organisation criminelle, délits contre la propriété intellectuelle et de délits de blanchiment d’argent » dans un procès qui se voudra exemplaire.