IPTV : Youtube fait la pub d’une offre illégal sur la chaîne officielle de Canal+
En recherchant la chaîne officielle Canal+ Sport sur YouTube, un membre de notre équipe est tombé sur une publicité pour une IPTV illégale. Une situation surprenante, surtout au vu des efforts intenses déployés par le groupe pour lutter contre le piratage de ses contenus.
YouTube est l’une des plateformes les plus visitées au monde, mais elle n’échappe pas aux publicités douteuses. Ce week-end, en recherchant « Canal+ Sport », un membre de notre équipe a découvert une annonce pour une IPTV illégale. Ces services illicites permettent d’accéder à des contenus premium, comme les compétitions sportives diffusées par Canal+, à des prix imbattables. Cette situation est d’autant plus surprenante que le groupe audiovisuel mène une lutte acharnée contre le piratage depuis plusieurs mois.
La publicité incriminée promet un « Bouquet 4K Ultra HD » avec replay et support client 24h/24, à partir de seulement 7,90 € par mois. Ces offres séduisent souvent les amateurs de sport ou de cinéma, mais elles contreviennent aux lois sur les droits d’auteur. Ce type de contenu, affiché sur une plateforme comme YouTube, interroge sur l’efficacité des systèmes de contrôle des publicités de Google. Malgré les efforts des diffuseurs pour limiter l’accès aux contenus pirates, ces annonces continuent de proliférer, ciblant les utilisateurs avec des mots-clés spécifiques comme « Canal+» ou « beIN Sports ».
Alors que Canal+ combat le piratage, YouTube affiche des publicités pour des IPTV illégales
Canal+ ne ménage pas ses efforts pour protéger ses contenus, notamment ses retransmissions sportives. Le mois dernier, le groupe a obtenu des décisions de justice obligeant les fournisseurs de DNS alternatifs, comme OpenDNS et Cloudflare, à bloquer l’accès aux sites pirates. Ces mesures ont été si radicales qu’elles ont poussé Cisco à suspendre son service en France, invoquant des tensions entre la lutte contre le piratage et l’intégrité des infrastructures Internet. Avec ces actions, le groupe audiovisuel montre sa détermination à limiter l’accès aux contenus illicites, même si cela entraîne des conséquences sur certains services.
Pourtant, des annonces comme celle repérée sur YouTube témoignent des limites de ces efforts. Si les mesures judiciaires permettent de bloquer certains sites de streaming illégal, les plateformes numériques restent des canaux actifs pour promouvoir ces services. À cela s’ajoutent des pratiques illicites de plus en plus sophistiquées. En réponse, Google devra redoubler d’efforts pour contrôler ses publicités et éviter de contribuer indirectement à la promotion d’offres illégales. Quant aux diffuseurs officiels comme Canal+, leur combat se poursuit dans un contexte technologique et juridique de plus en plus complexe.