Kaspersky : les Etats-Unis bannissent l’antivirus russe accusé d’espionnage
L'éditeur d'antivirus russe Kaspersky est accusé d'espionnage par les Etats-Unis. Le DHS est persuadé que la firme collabore avec le Kremlin, et vient d'ordonner à toutes les agences fédérales américaines de bannir ses logiciels de leurs systèmes informatiques sous 90 jours au maximum. Une décision qui reflète l'envenimement des relations entre la Russie et les Etats-Unis.
Depuis quelques mois, la situation est de plus en plus tendue entre la Russie et les Etats-Unis. La relation entre ces deux grandes puissances s'envenime progressivement, et la guerre froide semble en passe de recommencer. Aujourd'hui, une décision prise par le United States Department of Homeland Security (DHS) vient confirmer cette mauvaise impression. Depuis ce matin, toutes les agences fédérales américaines ont l'interdiction formelle d'utiliser les logiciels de sécurité de l'éditeur russe Kaspersky, qui propose depuis peu un très bon antivirus gratuit.
C'est par le biais d'un communiqué adressé à toutes les agences fédérales que Elaine Duke de la DHS a ordonné aux responsables de toutes les agences fédérales des Etats-Unis d'identifier toute présence ou usage d'un produit Kaspersky au sein de leurs systèmes informatiques sous 30 jours. Par la suite, les agences disposeront ensuite de 60 jours pour supprimer ces logiciels.
Kaspersky : les agences fédérales ont 90 jours pour supprimer ses logiciels
Depuis le mois de mai 2017, le DHS soupçonne les dirigeants de Kaspersky d'être étroitement liés au gouvernement et aux agences de surveillance russes. De même, il s'inquiète à cause d'une loi russe autorisant les agences de surveillance du pays à demander l'aide de Kaspersky pour intercepter les communications sur les réseaux nationaux. Le gouvernement russe pourrait en effet se servir de l'accès aux données des produits de Kaspersky pour compromettre les systèmes informatiques américains et donc la sécurité des Etats-Unis.
Suite à ce communiqué, Kaspersky s'est exprimé, affirmant qu'il n'entretient aucun lien inapproprié avec quelque gouvernement que ce soit. La firme considère que ces accusations sont basées sur de fausses informations et sur des soupçons infondés. Pour prouver son innocence, Eugene Kaspersky se dit prêt à partager le code source de son logiciel de sécurité, et même à jurer devant le Congrès des Etats-Unis. C'est en juillet dernier que le gouvernement américain a commencé à soupçonner Kaspersky d'être affilié avec le gouvernement russe, et à menacer de bannir ses logiciels.