5G : des débits très décevants en France, la vitesse chez Free est pire qu’en 4G

Un an après son lancement, la 5G ne remplit pas encore toutes ses promesses. Voilà le constat d’une étude de l’Arcep, qui a comparé des milliers téléphones éligibles ou non à la nouvelle génération de télécom. Seules les zones denses profitent réellement de débits supérieurs, sauf chez Free dont la 4G obtient de meilleurs résultats

orange huawei 5g
Crédits : Pixabay

Voilà un an que la 5G est disponible partout dans le monde. Son succès est aussi flamboyant qu’il était attendu, avec déjà 520 millions d’utilisateurs à travers le globe. Mais les résultats sont-ils au rendez-vous ? Plusieurs études ont déjà montré du doigt les limites actuelles du réseau. Une nouvelle enquête de l’Arcep vient enterrer la question.

Pour en avoir le cœur net, le gendarme des télécoms a réalisé plus d’un million de tests sur deux types de smartphones : éligible ou non éligible à la 5G. Dans l’ensemble, le réseau n’a pas vraiment brillé par ses performances. C’est notamment dans les zones rurales et intermédiaires que le bât blesse. Dans ces dernières, le débit moyen ne dépasse pas celui de la 4G.

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La 5G ne fait pas beaucoup mieux que la 4G, surtout chez Free

Dans les zones denses, en revanche, la situation s’améliore un peu. Avec un débit moyen de 227 Mb/s chez Orange, les résultats sont 53 % supérieurs à ceux obtenus en 4 G. L’opérateur est d’ailleurs le mieux placé sur le réseau. Ce dernier doit cette performance à sa stratégie consistant à privilégier les bandes 3,5 GHz en secteur dense, plutôt que de chercher à déployer ses antennes à la va-vite.

Bouygues et SFR suivent juste derrière. Seul Free est largement à la traîne, avec des débits qui ne dépassent pas les 40 Mb/s dans toutes les zones. Un comble pour la firme de Xavier Niel, qui obtient même de meilleurs résultats avec sa 4G. On est donc dans l’ensemble assez loin de la révolution annoncée. Une déception à mettre sur le dos du trop petit nombre d’antennes déjà installées. À l’heure actuelle, on compte environ 30 000 sites en France.

« La 5G n’en est encore qu’à ses débuts », plaide Guillaume Decorzent, responsable de l’unité couverture et investissements mobiles à l’Arcep. « Ses performances vont progresser et de nouvelles fonctionnalités pourront progressivement être proposées par les opérateurs. Il y a toujours une phase d’acclimatation et d’optimisation des nouvelles technologies, qui avait aussi été observée pour la 4G à son lancement ».

Source : Arcep

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