La 5G expose autant les consommateurs aux ondes que la 4G selon l’ANFR
Une étude de l’ANFR affirme que l’exposition aux ondes électromagnétiques n’augmente pas avec les réseaux 5G par rapport aux réseaux 4G. Des relevés ont été réalisés sur les mêmes antennes avant et après l’activation de la 5G. Et ils confirment que l’exposition n’a pas changé et qu’elle reste bien en dessous des normes réglementaires. Cependant, l’agence constate aussi que le réseau 5G est encore très peu utilisé.
Depuis l’annonce du déploiement des réseaux 5G, une inquiétude augmente : celle d’une surexposition aux ondes électromagnétiques. Selon les détracteurs de cette technologie, les personnes habitant près d’une antenne 5G sont davantage exposées aux ondes que les voisins d’une antenne 4G. De nombreuses études ont voulu confirmer ou infirmer cette hypothèse. L’Agence nationale des fréquences avait déjà effectué des relevés en 2020 montrant que l'exposition était bien inférieure en 5G au seuil légal. Et elle réitère encore cette année.
Lire aussi – DAS : liste des smartphones avec le meilleur et le pire débit d’absorption spécifique
L’agence a en effet organisé deux campagnes de relevés d’ondes électromagnétiques sur des zones proches d’antennes téléphoniques. 3000 relevés ont été réalisés, la moitié en 2020, avant le déploiement de la 5G sur ces sites, et l’autre moitié en 2021, après l’activation de la 5G sur ces mêmes antennes. Notez également que les relevés ont été faits aussi bien sur les fréquences 700 MHz et 2100 MHz, déjà exploitées par la 4G, que sur la fréquence 3,5 GHz utilisée exclusivement pour la 5G.
5G : l'exposition aux ondes ne change pas sur les fréquences déjà exploitées en 4G
Il y a plusieurs conclusions importantes. La première est que l’intensité du champ électrique autour des antennes reste stable entre la 4G et la 5G sur les fréquences déjà exploitées. Il n’y a pas de changement significatif entre les deux générations de réseau. Deuxième conclusion importante : sur les sites où la bande des fréquences 3,5 GHz est exploitée, l’exposition montre une légère augmentation de 0,11 volt par mètre. Mais elle reste très en dessous des normes de sécurité fixée à 61 volts par mètre.
L’ANFR soulève cependant un point important. Les relevés ont été réalisés alors que le trafic 5G est encore balbutiant. Les antennes 5G, équipées de faisceaux orientables en direction des utilisateurs, pourraient augmenter l’exposition du voisinage si le trafic devient plus intense. L’ANFR a réalisé une série de relevés spécifiques en simulant une très forte hausse de trafic. Et l’augmentation est très forte : 16 % de plus qu’auparavant. Selon l’ANFR, l’intensité du champ électrique des antennes 5G équipées opérant sur la bande de fréquence 3,5 GHz pourrait progresser de 20 % quand elles seront sollicitées comme le sont les antennes 4G.
L'effet des ondes millimétriques sur les champs électriques n'est pas encore quantifié
Un autre point n’est pas abordé par l’étude : le cas des ondes millimétriques dont la fréquence est supérieure à 6 GHz. La 5G pourra, à terme, utiliser ces ondes. Ce sont des fréquences qui ne sont pas encore utilisées. Mais elles le seront à terme. Quelle sera alors l’influence de son exploitation sur les champs électriques ? Il faudra attendre sa mise en service et une autre session de relevés pour le savoir. L'attribution de ses fréquences en France est prévue en 2022.