Cette chanteuse offre 50% de ses revenus à tous ceux qui utilisent une IA pour imiter sa voix

Suite à la polémique suscitée par la chanson générée par intelligence artificielle qui imite à la perfection la musique de Drake et The Weeknd, la chanteuse Grimes a fait savoir sur Twitter qu’elle partagerait à 50 % les droits d’auteur sur n’importe quelle chanson créée avec une IA qui utilise sa voix. L’objectif ? Mettre fin à la loi du copyright dans l’industrie musicale.

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Crédits : Wikimedia Commons

Toucher 50 % des royalties d’une chanteuse mondialement reconnue, ça vous intéresserait ? Cela n’a rien d’impossible, puisqu’il s’agit précisément du message publié hier par Grimes sur son compte Twitter. « Je partagerai 50 % des droits d’auteur sur toute chanson générée par l’IA qui utilise ma voix. Il s’agit du même contrat qu’avec n’importe quel artiste avec qui je collabore », écrit l’artiste canadienne. Une déclaration qui, si elle peut paraître surprenante au premier abord, ne vient pourtant pas de nulle part.

Vous en avez certainement entendu parler : depuis quelques jours, l’industrie se voit complètement chamboulée par une chanson postée par un certain Ghostwriter977 sur TikTok. À première vue, il semble pourtant que ce morceau ait été produit par le rappeur Drake et la popstar The Weeknd. Il n’en est rien : leur voix a été imitée par le mystérieux internaute à l’aide de l’intelligence artificielle.

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Cette artiste veut utiliser l’IA pour mettre fin aux droits d’auteur dans la musique

Comme on pouvait s’y attendre, la réaction d’Universal Music, la multinationale qui détient les droits de la musique des deux artistes cités plus hauts, ne s’est pas fait attendre. Après avoir généré des millions de vues sur TikTok, le morceau se fait bannir de toutes les plateformes de streaming. C’est donc à cette nouvelle que réagit la chanteuse Grimes dans son tweet. « N’hésitez pas à utiliser ma voix sans risque de retombées. Je n’ai pas de label ni d’obligations légales », explique celle-ci.

Une décision qu’elle justifie de plusieurs manières. Pour commencer, Grimes trouve cela « cool de fusionner avec une machine ». Mais les véritables raisons se trouvent ailleurs. En effet, l’artiste souhaite avant tout mettre en avant « l’idée de l’art open source » ainsi que son envie de « tuer le copyright ». Une prise de position qui va bien sûr à l’encontre du projet d’Universal Music, qui a appelé à choisir un camp : « du côté des artistes, des fans et de l’expression créative, ou du côté des contrefaçons, de la fraude et du refus d’accorder aux artistes la rémunération qui leur est due. »


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