La Chine porte plainte contre l’Europe, le pays ne veut pas des taxes sur ses voitures électriques
La Chine a déposé une plainte auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce en dénonçant les taxes européennes touchant ses voitures électriques. Le pays demande leur annulation.
Alors que la voiture électrique ne séduit plus autant qu'avant en Europe et que les ventes sont en baisse, le Vieux continent doit faire face à l'afflux de véhicules en provenance de Chine. Grâce à des subventions très généreuses du gouvernement, l'industrie a pu se développer rapidement et produire des modèles bon marché. L'Union européenne ne voit pas cet essor d'un très bon œil et rapidement, des taxes spécifiques sont mises en place. L'objectif affiché est de protéger environ 12 millions d'emploi en Europe.
On s'en doute, l'Empire du Milieu est loin de prendre la mesure avec philosophie. Dans un communiqué de son ministère du Commerce, le pays fait savoir qu'il a déposé une plainte contre l'UE auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). “Le jugement formulé dans la conclusion provisoire de l'UE manque de fondement factuel et juridique. Cela a gravement violé les règles de l'OMC et sapé la coopération mondiale en matière de lutte contre le changement climatique“, peut-on lire.
La Chine attaque l'Europe en justice auprès de l'OMC pour protester contre les taxes sur ses véhicules électriques
La demande de la Chine est très claire : “Nous exhortons l'UE à corriger immédiatement ses actes répréhensibles et à sauvegarder ensemble la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'UE ainsi que la stabilité de la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques“. Autrement dit, à annuler les nouvelles taxes. Dans la mesure où ces dernières ne seront collectées qu'à partir de novembre 2024, il reste encore quelques mois pour trouver un terrain d'entente.
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Rappelons également que ces droits de douane ne s'appliqueront pas tant que les États membres ne l'auront pas voté à la majorité qualifiée. Et si la France, l'Espagne ou l'Italie sont d'accord, l'Allemagne, dont la Chine est le 3e marché d'exportation, est beaucoup plus réservée. Dans le pire des cas, il est probable que le gouvernement chinois décide de riposter en prenant des mesures similaires à l'encontre de produits européens importés.
Source : Automotive News Europe