La désintoxication digitale, un marché en plein boum
D’après l’Arcep, en 2022, chaque Français aurait passé 32 heures par semaine en moyenne devant un écran, soit « un cinquième du temps total disponible d’une personne ». Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que toujours plus de gens souhaitent totalement se déconnecter… et que d’autres souhaitent les aider dans ce sens, contre monnaie sonnante et trébuchante.
Selon le quotidien Les Echos, « 30 % des salariés seraient concernés par une hyperconnexion », et risquent la dépression ou le burnout. Le problème, c’est qu’il ne suffit pas de reconnaître le problème pour y remédier. L’addiction à la technologie et un véritable problème. Les gens qui en sont affligés doivent être accompagnés.
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Cela a donné des idées à certains entrepreneurs et le « bien-être digital » est désormais un marché très porteur. En effet, tout le monde est désormais concerné, des adolescents surconnectés aux professionnels surmenés, et les stages et solutions de désintoxication digitale fleurissent aux quatre coins de la toile. C'est sans doute en partie pour cela que 82 % des Français sont pour l'interdiction du smartphone à l’école.
Les gens surconnectés ont créé un marché très lucratif
Pour se désintoxiquer, certains choisissent d’utiliser des « dumbs phones », ces vieux téléphones reconditionnés, comme le Nokia 3210, qui rendent impossible l'idée même d'une séance de doomscrolling sur les réseaux sociaux. Cela dit, cette mesure ne suffit pas réellement à éloigner les vrais intoxiqués du Web. Ceux-là doivent donc se tourner vers des solutions plus élaborées.
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Et dans ce domaine, on trouve de tout pour tous, du week-end de déconnexion dans un hôtel de luxe à 600 € la nuit aux applications mobiles qui vous font payer au coup par coup si vous souhaitez surfer sur la toile. Toutes ces solutions se révèlent-elles efficaces sur le long terme ? La réponse est « non ». Comme l’affirme une naturopathe qui organise des séjours de déconnexion, les gens replongent rapidement dans leurs travers. Mais les entrepreneurs du bien-être ont-ils vraiment intérêt à ce que l’addiction aux smartphones soit éradiquée un jour ?