La France est sous le feu des cyberattaques après l’interpellation du fondateur de Telegram

L'arrestation de Pavel Durov, fondateur de Telegram, à Paris a déclenché une série de cyberattaques contre la France. Des hacktivistes ont ciblé plusieurs sites gouvernementaux et privés, ce qui laisse craindre des attaques encore plus graves.

Source : 123rf

Ces derniers mois, la France a été la cible de nombreuses cyberattaques qui ont touché aussi bien des institutions gouvernementales, comme le Réseau Interministériel de l'État, que des plateformes privées, telles que France Travail. Ce climat de menaces s'est encore aggravé avec un nouvel événement marquant : l'arrestation de Pavel Durov, le fondateur de la messagerie Telegram, sur le sol français.

Pavel Durov, fondateur et PDG de Telegram, a été arrêté ce week-end à l’aéroport du Bourget alors qu’il arrivait en France depuis l’Azerbaïdjan. Le milliardaire franco-russe est accusé par la justice française de fermer les yeux sur les activités illégales de certains utilisateurs de sa plateforme, notamment des groupes de cybercriminels et de pédocriminels. Cette interpellation a immédiatement déclenché une vague de cyberattaques contre des sites français, perpétrées par des groupes d’hacktivistes qui voient en Durov un défenseur de la liberté d’expression en ligne.

La France fait face à des représailles numériques après l'arrestation de Durov

Ce dimanche 25 août 2024, une dizaine de sites, dont Service-Public.fr, France ONU et l’Agence nationale de sécurité du médicament, ont été temporairement mis hors ligne. Ces attaques, regroupées sous l’opération #opDurov, ont également touché des sites non gouvernementaux comme l’Institut des Sciences sociales du Politique. En réaction à ces événements, Telegram a publié un communiqué affirmant que “Telegram respecte les lois de l'UE, y compris le Digital Services Act—sa modération est conforme aux normes de l'industrie et en constante amélioration. Il est absurde de prétendre qu'une plateforme ou son propriétaire soient responsables des abus commis sur cette plateforme.“Bien que les perturbations aient été de courte durée, elles révèlent une vulnérabilité persistante et la capacité des hacktivistes à frapper rapidement en réponse à des événements politiques ou judiciaires.

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Si ces attaques DDoS – attaques par déni de service distribué – n’ont causé qu’une gêne temporaire, des experts craignent des actions plus graves dans les jours à venir. Celles-ci consistent à submerger un site web de trafic pour le rendre inaccessible. Bien que ce type d'offensive soit généralement de courte durée, l'arrestation de Pavel Durov pourrait intensifier les tensions et mener à des cyberattaques bien plus virulentes contre la France.

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