La NASA a une idée toute simple pour nettoyer l’espace, il suffisait d’y penser
L'entreprise TransAstra a remporté un contrat de la NASA visant à développer un système pour récupérer les débris spatiaux. L'idée retenue est au fond simple, mais il fallait l'avoir.
L'espace est une poubelle. La formule peut sembler exagérée, mais avec les milliers de satellites en orbite autour de la Terre, dont plus de la moitié ne fonctionnent plus selon une étude de 2020, l'existence de très nombreux débris est indéniable. Et c'est sans compter les bouts de fusées ou les morceaux d'astéroïdes qui tournent sans but dans le vide spatial. Nettoyer tout ça est une nécessité. La NASA a donc lancé un appel à projet pour développer un système de récupération des débris. La société TransAstra a remporté le contrat avec un concept simple, mais en théorie très efficace.
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Quand vous voulez vous débarrasser d'un déchet, que faites-vous ? Vous le jetez à la poubelle. Là c'est pareil : TransAstra va créer des sacs-poubelle spatiaux pour enfermer les débris. La capsule prendra plus ou moins la forme d'une sphère, et son ouverture/fermeture sera assurée par des jambes de force, un genre d'amortisseur. L'objectif est de récupérer plusieurs déchets à la fois pour maximiser la rentabilité de la capsule, qui sera construite dans différentes tailles.
La NASA veut utiliser des sacs-poubelle pour récupérer les débris dans l'espace
Les avantages d'un tel système sont nombreux pour Joel Sercel, fondateur et PDG de TransAstra : “Il n’est pas nécessaire que la cible ait quelque chose auquel vous pouvez vous accrocher. Il ne nécessite pas d’accostage, ce qui est une manœuvre de précision. Il faut être assez précis pour ouvrir le sac, le faire passer autour [du débris] et fermer le sac”. Quelques ajustements seront nécessaires selon les cas. Par exemple, si la cible tourne sur elle-même, la capsule devra se caler sur la rotation.
L'objectif est ensuite d'acheminer le sac rempli à une station de traitement en orbite. TransAstra prévoit pour cela de s'associer avec ThinkOrbital. L’entreprise fabriquerait une plate-forme de 37 mètres de diamètre et 4000 m³ de volume. Équipée d'outils pour analyser, réparer ou recycler les débris, l'idée est d'économiser du carburant en évitant de devoir se débarrasser des déchets sur Terre, et surtout de réutiliser un maximum de composants.