La NASA met à jour les sondes Voyager à 24 milliards de km de la Terre
Afin de prolonger la mission des sondes Voyager 1 et 2, la NASA a lancé une mise à jour de leur logiciel alors qu'elles se situent à presque 25 milliards de km de la Terre. Une opération risquée, mais indispensable.
La NASA a beau travailler sur des projets très modernes comme la conception de combinaisons spatiales à champ électrique pour repousser la poussière lunaire, elle n'en oublie pas ses anciennes créations. Et celles qui nous intéressent ici ont 46 ans tout de même. Le 20 août puis le 5 septembre 1977, les sondes Voyager sont lancées. À l'origine, la mission doit durer 4 ans seulement. Les deux engins destinés à l'étude des planètes doivent “juste” dépasser Saturne et Jupiter. L'agence spatiale décide pourtant de continuer afin que Voyager 2 aille voir Uranus et Neptune.
En 1990, nouvelle rallonge. L'objectif est de sortir de l'héliosphère, sorte de bulle protectrice faites de particules et de champs magnétiques créés par le soleil. Voyager 1 y parvient en 2012 et sa sœur jumelle, plus lente et sur une autre trajectoire, en 2018. Forcément, garder les deux appareils en activité tout ce temps nécessite des opérations de maintenance à distance. Il y a quelques jours, la NASA a justement lancé… une mise à jour logicielle. Un patch en somme. Sauf que là, les ordinateurs se trouvent à 19 et 24 milliards de km de la Terre.
La NASA met à jour les sondes Voyager situées à plus de 20 milliards de kilomètres d'ici
L'an dernier, la sonde Voyager 1 s'est mise à envoyer des rapports d'états étranges, alors que son fonctionnement était normal. Après plusieurs mois d'enquête, les ingénieurs ont trouvé d'où venait le problème : un des systèmes a inscrit des commandes dans la mémoire de l'ordinateur au lieu de les exécuter. Cela a été résolu, mais on ne connaît l'origine du souci. Pour éviter qu'il se reproduise, un patch a donc été déployé sur Voyager 2 puis sur Voyager 1.
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Malgré la distance impressionnante qui nous sépare des appareils, les instructions pour la mise à jour ont mis seulement 18 heures à arriver à bon port. Depuis le 20 octobre, date d'implémentation du patch, la NASA surveille les deux engins. Si rien d'anormal n'est constaté, l'agence spatiale enverra une commande le 28 octobre afin de s'assurer que le correctif apporté fonctionne bien comme prévu.
Source : NASA