La NSA conseille au gouvernement américain de mettre un terme à son programme de surveillance de masse aux États-Unis. L'efficacité de celui-ci ne vaudrait pas tous les problèmes techniques et légaux qu'il engendre, selon l'agence de renseignement. 

La National Security Agency (NSA) a officiellement recommandé à la Maison Blanche de mettre un terme au programme de surveillance téléphonique qui collecte des informations sur des millions d'appels téléphoniques et de SMS aux États-Unis, rapporte le Wall Street Journal. Le service de renseignement fait-il désormais dans la moralité ? Pas du tout. Il estime tout simplement que les bénéfices apportés par ce programme ne valent pas le fardeau logistique et légal qu'il engendre.

La Maison Blanche aura le dernier mot

Il ne s'agit pour le moment que d'une recommandation. C'est le gouvernement américain qui va avoir le dernier mot. L'exécutif n'a pas encore pris de décision à ce sujet, apprend-on. Il existe encore la possibilité qu'il fasse évoluer les lois afin de renouveler le programme de surveillance. Mais cela coûtera alors beaucoup d'argent. Depuis six mois, le programme tourne déjà au ralenti pour cause de problèmes techniques et de conformité.

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Pour rappel, ce grand plan d'espionnage national a démarré après les attaques du 11 septembre 2001 et a permis de collecter des milliards d'enregistrement chaque jour depuis ses débuts, supposément dans l'unique but de traquer d'éventuels terroristes ou individus liés au terrorisme.

Mais la NSA s'est vite permise de nombreux abus et les révélation d'Edward Snowden en 2013 ont choqué l'opinion publique. Le Congrès avait alors fait passer le USA Freedom Act en 2015, celui-ci prévoyant de limiter le champ d'action de l'agence. Les ambitions du programme ont alors été revues à la baisse, avec la collecte de quelques centaines de millions de conversations par an.