La police britannique a réussi à résoudre un casse international grâce à un iPad jeté par des malfaiteurs au fond de la tamise. L'appareil contenait une carte SIM qui a permis aux enquêteurs d'extraire un historique d'appels permettant de relier les suspects aux faits qui leur étaient reprochés. 

Tout commence en Suisse en 2019, lorsque des malfaiteurs parviennent, à Genève, à voler un vase chinois rare de la dynastie Ming – d'une valeur estimée à 2 millions de livres Sterling. Le vase est retrouvé en 2021 avant d'être restitué au musée de la ville. Les enquêteurs parviennent au passage à incriminer quelques suspects.

Toutefois, l'opération avait un volet international avec une enquête à Londres, où les suspects, membres d'un groupe de crime organisé, ont tenté de revendre l'objet au plus offrant.  C'est là où justement l'histoire prend un tournant intéressant. Car dans cette affaire, le même groupe de criminels s'est retrouvé également lié à une tentative de meurtre dans un appartement ainsi qu'un cambriolage dans une luxueuse villa.

L'iPad était irrécupérable, mais sa carte SIM s'est avérée être une mine d'or

L'enquête a ainsi pris un tournant en novembre 2024 lorsque la police reçoit l'information selon laquelle l'un des suspects lié à la tentative d'assassinant serait par la suite sorti d'une voiture au bord de la Tamise. Suffisant pour faire penser aux enquêteurs que ce dernier aurait pu se débarrasser de son arme à feu dans cette zone.

Les enquêteurs passent alors le fleuve au détecteur de métaux. Ils ne trouvent alors aucune arme. Mais un iPad fait surface. Celui-ci s'avère extrêmement endommagé, en raison de cinq années passées dans la vase du fleuve. Les enquêteurs y trouvent toutefois une mine d'or : la carte SIM relie l'appareil au suspects et à une série de lignes téléphoniques jetables impliquées dans la tentative de meurtre.

Les suspects, déjà accusés de d'autres chefs d'inculpation, se retrouvent alors reliés à des crimes encore plus graves, qui devraient alourdir les peines qu'ils encourent. L'instruction est d'ailleurs toujours en cours au Royaume-Uni. Le juge en charge de l'affaire devrait prononcer la sentence définitive des accusés lors d'une audience qui est prévue le 25 avril 2025, soit dans à peu près un mois.