La Poste Mobile est à vendre, qui va racheter l’opérateur aux 2 millions de clients ?
La Poste a confirmé chercher un racheteur pour sa section télécom. Si aucun opérateur français majeur ne s’est prononcé, l’offre a de quoi en attirer plus d’un. En seulement quelques années, l’offre a séduit pas moins de 2 millions de Français, la plaçant 5e au classement des offres télécoms dans l’Hexagone.
La Poste en a fini avec les forfaits mobiles. Créée en 2011, la Poste Mobile a certes mis du temps à devenir rentable pour le distributeur de courrier, mais est tout de même parvenue à s’imposer à la cinquième place des opérateurs français. À ce jour, l’offre compte pas moins de 2,3 millions d’adhérents. Alors, forcément, lorsque le groupe annonce vouloir se séparer de sa division télécom, on s’attend à ce que les grands noms du secteur se bousculent.
Ce sont nos confrères des Échos qui révèlent hier que La Poste Mobile est à vendre. Contacté, le groupe affirme sa volonté « de valoriser la réussite de la marque, leader du marché français des opérateurs virtuels, et d’accélérer son développement », sans pour autant modifier son mode de distribution. Reste à savoir qui remportera les enchères — si tant qu’il y en ait.
Sur le même sujet —La Poste Mobile s’est fait pirater, les données personnelles de dizaines de milliers de clients sont en fuite
La Poste Mobile s’apprête à léguer ses 2 millions de clients
En effet, la concurrence ne semble pas, pour le moment, se bousculer au portillon pour racheter la division télécom de La Poste. L’affaire est en réalité peut-être déjà pliée. SFR est de loin le grand favori dans cette « course » au rachat, l’opérateur possédant 49 % des parts de l’entreprise et louant déjà son réseau à celle-ci. Qui plus est, de par son contrat, la firme de Patrick Drahi a non seulement la priorité sur le rachat, mais également un droit de veto sur toutes les autres propositions.
Stratégiquement, le rachat semble un cadeau tombé du ciel pour SFR, qui ne cesse de perdre des abonnés depuis plusieurs mois. De son côté, La Poste Mobile affiche une croissance moyenne de 8 % chaque année, grâce notamment à ses forfaits à bas prix. C’est d’ailleurs probablement pour cela que Free et Orange ne seront pas candidats au rachat, s’étant tous deux déjà fait une place sur ce segment.
Reste Bouygues Telecom, dont le rachat d’Euro-Information Telecom (Auchan Télécom, NRJ Mobile, Cdiscount Mobile, Crédit Mutuel Mobile et CIC Mobile) s’était avéré très fructueux, et qui pourrait bien mettre des bâtons dans les roues à SFR. L’opération, quant à elle, devrait se conclure d’ici cet été. Elle devra être validée par le ministre des Télécoms « car cela équivaudrait à une privatisation », comme l’explique une source proche du dossier.
Source : Les Échos