La voiture électrique est le plus rentable de tous les véhicules, selon l’UFC-Que Choisir
L’UFC Que-Choisir a réalisé une étude sur la rentabilité des voitures. Le résultat est édifiant : qu’elle soit neuve ou d’occasion, qu’il s’agisse d’une utilisation régulière ou modérée, la voiture électrique est systématiquement plus rentable que ses consœurs. L’organisme appelle ainsi les autorités à mettre en avant ce type de mobilité.
Difficile de faire le bon choix à l’achat de son nouveau véhicule. La mouvance actuelle préconise de passer à l’électrique, plus respectueux de l’environnement, plus silencieux, plus moderne. Mais la réalité rattrape parfois ces avantages, notamment au niveau du prix, souvent bien plus élevé du côté électrique que thermique. Dans ce contexte, l’UFC-Que Choisir a publié une nouvelle étude portant sur la rentabilité globale de toutes les voitures. La conclusion est sans appel : les voitures électriques sont toujours plus rentables que les autres.
Pour arriver à ce résultat, l’organisme a calculé l’ensemble des coûts à prévoir après l’achat de son véhicule : différence entre prix d’achat et prix de revente, énergie, assurance, entretien… En prenant en compte tous ces éléments, la voiture électrique est déjà la plus rentable. Les modèles de moyenne taille, les plus populaires à la vente en France, coûtent ainsi 7275 € à l’entretien sur 4 ans, soit 1750 € de moins que les voitures thermiques.
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La voiture électrique coûte moins cher à l’entretien que l’essence
Ce chiffre, qui correspond aux véhicules neufs, se confirme également sur les véhicules de seconde et troisième main, avec respectivement 960 € et 1 190 € d’économie par rapport à l’essence. L’étude, qui prend également en compte les voitures hybrides, constate que ces dernières sont elles aussi plus chères que l’électrique. En moyenne, son entretien coûte le même prix que pour les diesels, à savoir 8450 € pour l’un et 8650 € pour l’autre sur 4 ans.
La différence est également moindre lorsque l’on regarde le taux d’utilisation des voitures. Un « gros rouleur » (à partir de 20 000 km par an selon l’UFC-Que Choisir) préférera sûrement économiser 1275 € grâce à l’électrique, tandis qu’un « petit rouleur » (10 000 km par an) dépensera 625 € de moins que les propriétaires de voitures thermiques. Qu’il se trouve en zone rurale ou urbaine, le conducteur paiera donc toujours moins cher à l’arrivée s’il opte pour un véhicule électrique.
L’UFC-Que Choisir explique entre autres que la voiture électrique obtient cet avantage économique grâce au coût de l’énergie. L’électricité est en effet 73 % moins chère que l’essence en moyenne, et ce, sur l’ensemble de la vie du véhicule. Autre facteur qui joue en sa faveur : l’État accorde 7000 € de bonus écologique à l’achat jusqu’au 1er juillet 2021. Sans cette subvention, « le véhicule électrique ne serait pas rentable en France avant 2025 pour les petits modèles », précise l’organisme.
L’UFC-Que Choisir demande au gouvernement la mise en avant des voitures électriques
Pourtant, l’UFC-Que Choisir déplore la place minoritaire que tient la voiture électrique dans le parc automobile français. Sur 38,2 millions de véhicules en circulation, 97,7 % utilisent une technologie thermique. L’électrique connaît certes un boom considérable, que l’on peut notamment observer par le développement des bornes de recharge dans l’Hexagone, mais peine visiblement à convaincre le grand public. Pour l’organisme, la cause est toute trouvée : le consommateur manque d’information à l’achat.
En outre, le prix très élevé des véhicules neufs est un frein certain à l’achat quand il n’est pas possible de connaître les économies qui seront réalisées au fil des années. « Il est donc urgent de fournir une information sur le coût kilométrique au moment de l’achat, pour comparer aisément les motopropulsions et accélérer la transition vers la mobilité électrique », estime l’UFC-Que Choisir, qui souhaite que le gouvernement prenne ces mesures en compte en marge du vote pour la loi « Climat-Résilience ».
« À la vue du défi consumériste, environnemental et sanitaire que représente la mobilité, l’UFC-Que Choisir appelle les pouvoirs publics à mettre en place une série de mesures propres à favoriser, dans le cadre d’un usage plus modéré des mobilités individuelles, l’adoption de véhicules moins émetteurs, notamment en améliorant par la loi l’information donnée aux consommateurs sur le coût d’utilisation des véhicules ».
Source : UFC-Que Choisir